TERRITOIRE NATIONAL

France – Appui à la formation de militaires ukrainiens

Comme annoncé par le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, les armées françaises contribuent significativement à la formation des Forces armées ukrainiennes. Dans ce cadre des formations sont dispensées sur le territoire national et en Pologne.

Le mécanisme structuré et mutualisé que représente la mission d’assistance militaire de l’Union européenne (EUMAM) à l’Ukraine garantit précisément une efficacité du soutien sur le long terme, tout en préservant nos capacités opérationnelles.

Le soutien militaire de la France aux Forces armées ukrainiennes est complet, adapté et de haute valeur ajoutée. Les formations dispensées par la France en parallèle des cessions de matériel et d’armement permettent de consolider les capacités cédées pour les rendre soutenables dans la durée.

Les armées françaises proposent des formations de haut niveau adaptées aux besoins et demandes des FAU. Elles sont dispensées sur le territoire national et sur le territoire de pays tiers de l’UE.

Les formations dispensées par les armées françaises (Terre, Mer, Air) sont de deux ordres :
- liées à la maintenance et à la mise en œuvre de matériels livrés ;
- spécialisées et ciblant des savoir-faire critiques ou à haute valeur ajoutée (santé, logistique, déminage, reconnaissance blindée, combat en zone urbaine...) afin de répondre à un besoin spécifique exprimé par les Forces armées ukrainiennes.

La participation de la France à la mission d’assistance militaire de l’Union européenne (EUMAM) à l’Ukraine est compatible et complémentaire avec l’ensemble des engagements des armées françaises, notamment dans le cadre du renforcement de la posture dissuasive et défensive de l’OTAN sur le flanc Est. Elle offre un cadre structuré et mutualisé renforçant la coordination des 27 États-membres et démultipliant leur offre de formation et d’entraînement au combat au profit des FAU.

EUROPE – Renforcement du flanc Est de l’Alliance

Fiables, crédibles et solidaires, les armées françaises sont pleinement engagées dans le renforcement de l’OTAN sur le flanc Est de l’Europe.

Dans une démarche ferme et non-escalatoire, elles contribuent activement aux missions de réassurance de l’OTAN avec des moyens adaptés et réactifs.

ACTIVITÉS DE LA FORCE

Lituanie – Vilnius - Sécurisation du sommet OTAN

Les armées françaises participent à la sécurisation du sommet de l’OTAN à Vilnius en Lituanie les 11 et 12 juillet.

Dans ce cadre les armées françaises ont mis en œuvre deux Rafale, un avion A330 MRTT Phénix, un avion E-3F Awacs et un dispositif anti-drones de l’armée de l’Air et de l’Espace. Ce dispositif de sécurisation aérienne illustre la crédibilité, la solidarité et la fiabilité des armées françaises au sein de l’Alliance.

Par ailleurs, une section de tir Caesar, déployée depuis l’Estonie participe à l’exercice Barbara days sur le camp lituanien de Pabrade, avec l’artillerie américaine et lituanienne. Concomitamment, un groupement tactique interarmes de la Brigade franco-allemande est déployé en renfort du bataillon multinational Lituania, avec un sous-groupement tactique interarmes armé par le 1^er régiment d’infanterie sur Griffon et le 3^ème régiment de Hussard sur char AMX 10-RC. Ces deux déploiements démontrent l’interopérabilité entre les alliés de l’OTAN et leur volonté commune d’assurer une présence dissuasive et défensive sur le flanc est de l’OTAN.

Mer de Norvège – Activités opérationnelles interalliées

La Frégate multi-missions (FREMM) Auvergne poursuit sa patrouille opérationnelle. En sortie de mer Baltique, elle s’est dirigée vers la Norvège et la base navale d’Haakonsvern, près de Bergen, pour une relâche opérationnelle. L’Auvergne a ensuite repris la mer sous le contrôle opérationnel français du Commandant en chef pour l’Atlantique (CECLANT) dans le cadre de l’autonomie d’appréciation et de la liberté de navigation dans la zone. La FREMM patrouille ainsi au-delà du cercle polaire pour une mission de présence dans les hautes latitudes et de compréhension de cet environnement en profond bouleversement.

Roumanie - AIGLE – Renforcement de l’interopérabilité

Du 4 au 6 juillet à Cincu, dans le cadre des exercices EAGLE INDRAZNEALA et EAGLE FORTUNA, les artilleurs roumains et français du Multinational battlegroup ont partagé leurs savoir-faire afin d’améliorer leur interopérabilité. Objectif : appuyer ensemble des troupes otaniennes, par l’emploi des capacités sol-sol et air-sol.

Dans un premier temps, les artilleurs roumains et français ont partagé leurs procédures tactiques et techniques pour conjuguer leurs modes d’action. Une fois coordonnés, les artilleurs ont combiné les effets de leurs huit pièces en opérant ensemble des tirs de mortier de 120 mm pour appuyer les troupes au sol.

Au même moment, un Joint Terminal Attack Controller (JTAC) de la même batterie d’artillerie, guidait un hélicoptère SOCAT roumain pour développer la coordination Close Air Support (CAS), mission d’appui des troupes au sol.

Le 7 juillet, 24 engins blindés belges de type Piranha sont arrivés sur le camp de Cincu, en Roumanie.

Avec l’arrivée du détachement belge, qui a relevé le détachement néerlandais, ces véhicules de combat d’infanterie belges viennent accroître les capacités opérationnelles du Multinational battlegroup.

Mer Adriatique – Coopération interalliée

Après son appareillage d’Héraklion le 7 juillet, la Frégate multi-missions (FREMM) Languedoc a mis le cap sur la mer Adriatique afin de participer à Neptune Strike et assurer la protection du groupe aéronaval américain Gerald Ford.

Le 9 juillet, le Languedoc a effectué un ravitaillement à la mer avec l’USNS Leroy Grumman en parallèle de l’USS Normandy, un des escorteurs du Ford.

Le lendemain, le Languedoc a intégré le groupe aéronaval italien composé du porte-aéronefs Garibaldi et des frégates Carabinieri et Libeccio. Des exercices de tirs en formation rapprochée, des évolutions tactiques et des présentations de ravitaillement à la mer ont été conduits toute la journée pour renforcer la coopération.

AFRIQUE

TCHAD – Partenariat militaire opérationnel

Pendant deux semaines, des soldats du 4^e Groupement blindé à roues de l’armée tchadienne et un Peloton de reconnaissance et d’intervention (PRI) français se sont entrainés conjointement au combat blindé.

Du 26 au 30 juin, le 4^e Groupement blindé à roues était présent sur le camp Kosseï pour une semaine de partage de savoir-faire dans les domaines suivants :

• logiciel de cartographie ;
• secourisme au combat ;
• emploi tactique et préparation au combat des engins.

Ce partenariat militaire opérationnel fait partie de la formation de l’Armée nationale tchadienne sur les matériels cédés par la France en 2021.

TCHAD – Partenariat militaire opérationnel

Un détachement de l’Escadron de sécurité incendie et de sauvetage (ESIS) de la base aérienne projetée de N’Djamena s’est rendu à Faya-Largeau pour y dispenser une formation élémentaire de lutte contre les risques d’incendies.

Pendant une semaine, une vingtaine de stagiaires venus d’horizons différents (Croix Rouge du Tchad, Plateforme Aéroportuaire, la préfecture et la mairie de Faya-Largeau) ont appris les rudiments du métier de soldats du feu : maniement des pompes et tuyaux, traitement des feux de loin et divers manœuvres en binôme.

Tchad - Appui logistique de relocalisation des réfugiés

Face à une situation humanitaire de plus en plus alarmante à l’est du Tchad, qui a vu l’arrivée de près de 500 000 réfugiés soudanais, le bureau tchadien du HCR (Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés) a demandé à la France et son ambassade un appui logistique pour la relocalisation de ces réfugiés. Cette opération, visant à mettre en sécurité les réfugiés de la frontière soudanaise et à faciliter leur installation dans les camps du HCR, a été demandée par les autorités tchadiennes, qui la coordonnent avec l’ONU et les éléments français de partenariat au Tchad.

Depuis le 24 juin, l’appui logistique des Armées françaises se traduit par des convois routiers de relocalisation des réfugiés, la participation à la sécurisation des axes et l’aide au franchissement de gué. Des éléments de gendarmerie tchadiens escortent les convois. Ce déploiement de militaires français à l’est du Tchad est temporaire et répond à une situation d’urgence humanitaire. Une fois l’opération achevée, les militaires français rejoindront leur base à N’Djamena.  

Au 11 juillet, quelques milliers de réfugiés ont pu être relocalisés dans des conditions de circulation difficiles du fait de la saison des pluies et de l’état des pistes dans cette zone reculée.

Les Armées françaises démontrent à nouveau leur disponibilité et leur capacité à intervenir, sur très court préavis, partout où la situation l’exige, en étroite coordination avec leurs partenaires.

PROCHE ET MOYEN-ORIENT

CHAMMAL – Lutte contre la résurgence de Daech

Cette semaine, les Rafale de la base aérienne projetée au Levant ont poursuivi leurs actions contre Daech en effectuant près d’une vingtaine de sorties aériennes.

Ces vols s’effectuent dans l’ensemble du spectre des missions aériennes : défense et surveillance de l’espace aérien (DCA), prise d’alerte Close air support (CAS) et reconnaissances menées au Moyen-Orient au profit de la Coalition.

Par ailleurs, le 6 juillet, deux Rafale de l’armée de l’Air et de l’Espace en mission de protection à la frontière irako-syrienne ont réagi à une interaction non-professionnelle de la part d’un avion de chasse SU-35 russe. Les pilotes français ont manœuvré afin de maîtriser le risque d’accident avant de poursuivre leur patrouille.

DAMAN – Activités opérationnelles

La Force Commander Reserve (FCR) de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) a poursuivi sa mission d’engagement au service de la paix au Sud Liban, en étroite coopération avec les Forces armées libanaises.

Entre le 4 et le 11 juillet, le détachement finlandais intégré à la FCR et l’Escadron de reconnaissance et d’intervention (ERI) ont notamment conduit plus d’une vingtaine de patrouilles le long de la Blue Line, en véhicule et à pied, complétées par quatre patrouilles de surveillance par hélicoptère italien.

Le 7 juillet, le colonel Philippe Bignon, Chef de corps du 1^er Régiment d'infanterie de marine (1^er RIMa) a pris le commandement de la Force Commander Reserve (FCR) succédant ainsi au colonel Jean-Hugues Delcourt, chef de corps du Régiment d'infanterie-chars de marine (RICM).

FFEAU - Activités de surveillance maritime

En outre, la Frégate multi-missions à capacité de défense aérienne renforcée (FREMM DA) Lorraine est entrée dans la zone de responsabilité de l’amiral commandant la zone maritime océan Indien (ALINDIEN) le 6 juillet. Le 8 juillet, elle a appareillé de Port Blair en Inde pour patrouiller en sortie de mer d’Andaman avant une relâche opérationnelle à Colombo au Sri Lanka le 11 juillet.

INDOPACIFIQUE

PÉGASE 23 - Renforcement de l’interopérabilité

Dans la continuité des projections réalisées en 2021 et 2022, l’armée de l’Air et de l’Espace se déploie à nouveau dans le Pacifique avec 19 aéronefs : 10 Rafale, 5 A330 MRTT Phénix et 4 A400M Atlas.

Le 28 juin, un dispositif de la mission PEGASE 23 (6 Rafale, 2 A330 MRTT et 2 A400M) est arrivé à Guam pour une durée de trois semaines d’exercices aériens avec nos partenaires et alliés de la zone.

Dès le 5 juillet, les avions de transport A400M de la mission PÉGASE ont acheminé le matériel, les équipes de soutien et des équipages sur l’île de Palau, à 1 300 km de Guam.

Le 12 juillet, l’activité logistique au profit de l’exercice américain Mobility Guardian 23 s’est densifiée.

Par ailleurs, 3 Rafale se sont délocalisés sur l’île de Palau pour poursuivre les entrainements de haute intensité avec des F-35 américains en milieu insulaire. La particularité de ces entrainements repose sur l’amplitude importante des zones de combat par rapport aux zones d’entrainements habituels des chasseurs français.

Les A330 MRTT ont réalisé des vols en multi tanker formation aux côtés de B-52 et ont ravitaillé des chasseurs américains et japonais. Le 7 juillet, une mission de transport a été réalisée au profit des FAPF pour acheminer une compagnie du RIMaP-P vers Hawaï pour une semaine d’entrainement en zone urbaine avec les Marines Corps.

Au total, du 5 au 11 juillet, les aéronefs français ont réalisé plus de 45 sorties.

En outre, le 10 juillet, à la demande des gardes côtes américains un avion de transport tactique A400M Atlas de la mission PEGASE 23 a décollé de Guam pour porter assistance à un bateau en avarie moteur à l’ouest de l’île de Rota. Celui-ci comptait 11 personnes à son bord. En 20 minutes, l’équipage a localisé le bateau dans une zone de recherche d’environ 130 km x 46 km et a procédé à l’identification, par radio et signalement lumineux.

L’A400M a guidé le bâtiment de secours et a maintenu le visuel pendant 5h, avant d’être relevé, par un C130 Canadien présent à Guam.

FAPF – Activités opérationnelles de coopération maritime

Après une escale à Sabang en Indonésie, le Bâtiment hydrographique océanographique (BHO) Beautemps-Beaupré poursuit sa campagne de relevés dans la zone économique exclusive indonésienne au Nord du détroit de Malacca avec deux observateurs indonésiens présents à bord. La campagne de levés hydrographiques SUMATERA 23 illustre le renforcement de la coopération de défense avec le partenaire indonésien.

Le 5 juillet, la Frégate multi-missions à capacité de défense aérienne renforcée (FREMM DA) Lorraine et le BHO Beautemps-Beaupré ont réalisé des évolutions tactiques conjointes en mer d’Andaman.

FAPF – Renforcement de l’interopérabilité régionale

Le 7 juillet, un détachement du Régiment d’infanterie de Marine du Pacifique-Polynésie (RIMaP-P) des Forces armées en Polynésie française (FAPF) a été projeté par un avion de transport MRTT de l’armée de l’Air et de l’Espace. Du 7 au 15 juillet, les soldats du RIMaP-P participent à des activités d’entraînement, baptisées HOARAA-MAKAMAKA avec les U.S. Marine Corps Forces Pacific, sur la base américaine d’Hawaii.

Appuyées par la mission de l’armée de l’Air et de l’Espace, les FAPF participent aux activités de coopération dans la zone Indopacifique et démontrent l’importance que la France accorde au renforcement de ses relations bilatérales et la bonne interopérabilité avec les partenaires.

TERRITOIRE NATIONAL

Mission JEANNE D’ARC – Bilan du déploiement opérationnel

Le 13 juillet, le groupe Jeanne d’ARC constitué par le Porte-hélicoptères amphibie (PHA) Dixmude, la frégate La Fayette et leurs 800 marins et soldats de l’armée de Terre composant le Groupement tactique embarqué, ont accosté à Toulon.

Le 8 février dernier, ils ont quitté la France pour entamer un tour du monde et une mission riche en opérations, en entrainements et en coopération internationale. Cette mission a également été riche en apprentissage, puisque le premier objectif de la mission JEANNE D’ARC 2023 était de former 160 officiers élèves.

Dans le cadre d’ATALANTA, mission européenne de lutte contre la piraterie et les trafics illicites, le groupe Jeanne d’Arc a saisi plus d’une tonne de stupéfiants en océan Indien. Pour concourir à la protection des ressources halieutiques, les deux bâtiments de la Marine nationale ont participé aux missions de police des pêches dans les eaux françaises en océan Pacifique. Au total, la task force aura patrouillé durant 28 jours en zone économique exclusive française en Méditerranée, en océan Pacifique et en mer des Caraïbes. Une équipe de militaires du Dixmude a débarqué sur l’atoll français de Clipperton, à 6 000 km de Tahiti et à l’est des côtes mexicaines pour y conduire des missions de dépollution et de déminage. Enfin, le parcours de la mission JEANNE D’ARC a permis au groupe de participer aux entraînements et exercices des Forces françaises en Nouvelle-Calédonie (CROIX DU SUD), en Polynésie française et aux Antilles (TCHEMBE) sur des thématiques de sécurisation et de secours aux populations à la suite d'une catastrophe naturelle.

En mer, le Dixmude et le La Fayette ont conduit des exercices avec 10 marines étrangères (Égypte, Espagne, Inde, États-Unis, Grande-Bretagne, Japon, Indonésie, Australie, Mexique et Pays-Bas). À terre, la 6^ème brigade légère blindée de l’armée de Terre, embarquée sur le PHA, a profité des escales pour mener 6 exercices avec les unités militaires locales (WAKRI à Djibouti, FRINJEX en Inde, échanges avec l’armée singapourienne, GARUDA GUERRIER en Indonésie, entraînements avec l’armée de Terre australienne et mexicaine).

Du 12 au 16 juillet, le destroyer indien INS Chennai sera en escale dans la base navale de Brest avant de poursuivre son déploiement de longue durée.

Son escale à Brest s’inscrit dans le cadre des célébrations de la fête nationale française. L’Inde est la nation étrangère invitée du 14 juillet 2023, marquant ainsi les 25 ans du partenariat stratégique entre l’Inde et la France, qui s’appuie notamment sur un pilier « Défense ». Les forces armées indiennes seront mises à l’honneur lors du défilé militaire sur les Champs-Elysées. En parallèle, une délégation de 21 marins de l’INS Chennai participera à la cérémonie militaire organisée sur le cours Dajot à Brest et défilera en tête des troupes à pied.