Au cours de cette nouvelle édition, plus de 3 000 participants déployés sur le terrain et au sein de l’état-major interarmées conjoint ont travaillé leur interopérabilité et entretenu leurs savoir-faire individuels et collectifs. Ils ont démontré leurs compétences sur une large partie du territoire néo-calédonien. L’exercice s’est construit sur un scénario de catastrophe naturelle causée par un tsunami dans un pays fictif, déjà déstabilisé par des troubles sécuritaires. La crise provoquée a nécessité le déploiement d’une force multinationale pour mettre en sécurité la population à travers une opération d’évacuation de ressortissants, avant l’arrivée des organisations humanitaires.

Les capacités des FANC ont été largement renforcées avec des capacités amphibies du groupe Jeanne d’Arc et par la contribution très efficace d’un état-major embarqué projeté depuis l’état-major de la force aéromaritime française de réaction rapide. Un détachement venu de la Polynésie française a aussi été déployé via un avion casa.

L’état-major multinational et interarmées a conduit et coordonné l’ensemble du dispositif depuis Nouméa. Il a animé les commandements de composante terrestre, maritime et aérienne qui ont interagi avec les services de l’État en Nouvelle-Calédonie (maires, élus locaux, chefs coutumiers, régiment du service militaire adapté et la population).

Lors de la première phase d’intégration et d’entrainement opérationnel,19 nations ont mis en exergue leur expertise et savoir-faire communs afin d’approfondir leurs capacités dans le domaine des opérations HADR. La deuxième phase de déploiement de l’exercice a permis de renforcer l’interopérabilité des forces conjointes en situation de crise et de consolider la coopération opérationnelle.

L’exercice CROIX DU SUD a démontré la capacité des FANC à planifier et conduire une opération interarmées, interministérielle et multinationale d’envergure dans le Pacifique. Les FANC ont aussi démontré la capacité des armées françaises à pouvoir agir rapidement et en parfaite collaboration avec les organisations humanitaires.

L’exercice CROIX DU SUD s’est achevé par une cérémonie de clôture sur la place centrale de Nouméa. Le général PUTZ, commandant supérieur des FANC a dressé un premier bilan de l’exercice interalliés et a annoncé la prochaine édition en 2025.

Les Forces armées de Nouvelle-Calédonie (FANC) permettent à la France de disposer d’une présence militaire permanente dans l’océan Pacifique Sud afin de protéger les intérêts français dans la région. À ce titre, ils entretiennent les partenariats militaires de la France dans cette zone d’intérêt stratégique. Fortes de plus de 1 450 militaires, les FANC apportent un soutien régulier aux missions relevant de l’action de l’État en mer. Elles disposent de capacité d’intervention pour faire face à une crise sécuritaire ou climatique affectant la zone. Les FANC partagent régulièrement leur expertise dans le domaine de l’assistance aux populations victimes de catastrophes naturelles, ou de la sécurité maritime auprès de forces de sécurité et de défense des pays partenaires du Pacifique Sud.