Les militaires néerlandais et français du CDBG ont renforcé leur interopérabilité en travaillant conjointement sur les procédures en cas d’attaque du camp. Le scénario de l’exercice a débuté par la prise en charge d’une trentaine de militaires choqués, blessés ou gravement blessés.

Face à un tel afflux, le capitaine Frédéric, commandant l’unité d’infanterie du CDBG, a réalisé les premiers comptes rendus pour transmettre un bilan clair et faciliter ainsi le travail du rôle 1. Alors que la section d’infanterie française assurait la protection du camp et de ses alentours, les militaires du poste médical avancé ont débuté le triage des victimes et prodigué les gestes de premiers secours.

Dans une seconde phase, les militaires du CDBG ont commencé à évacuer leurs camarades à l’aide de brancards de fortune. Les victimes ont été rassemblées dans l’ordinaire, transformé en zone de soins. À l’entrée, les médecins militaires néerlandais et français ont coordonné les arrivées et déterminé les priorités de traitement en fonction de l’état des blessés. Ils sont ensuite pris en charge par les auxiliaires sanitaires, infirmiers et médecins roumains, français et néerlandais. Le médecin-principal Roland a salué la coordination de l’ensemble des composantes du CDBG impliquées dans l’exercice.

Cet exercice interalliés réaliste a permis de consolider l’aptitude des militaires du CDBG à faire face à une gestion d’un afflux important de blessés, en conditions dégradées, dans le cadre d’un combat de haute intensité.

En réaction à l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine, la France a lancé, sous court préavis, la mission AIGLE en Roumanie, confirmant son statut d’allié fiable, crédible et solidaire au sein de l’Alliance. Elle est composée d’un Collective Defence Battle Group (CDBG), d’un détachement Air MAMBA, d’un élément de soutien national et du Brigade Forward Command Element. Le CDBG, bataillon multinational dont la France est nation-cadre, dispose de capacités renforcées crédibles. Il contribue au renforcement de la posture défensive et dissuasive de l’OTAN sur le flanc Est de l’Europe dans un esprit de solidarité stratégique.