EUROPE

Les armées françaises sont pleinement engagées dans le renforcement de l’OTAN sur le flanc Est de l’Europe. Elles contribuent activement aux missions de rassurance de l’Alliance avec des moyens adaptés et réactifs, qui se concrétisent notamment par le continuum d’exercices de Steadfast Defender, allant de la Norvège à la Méditerranée.

Mer Baltique : coopération opérationnelle

La frégate multi-missions (FREMM) Aquitaine poursuit sa patrouille en Atlantique Nord et en mer Baltique. Dans le cadre de celle-ci, la FREMM a pris part à un exercice de navigation conjointe avec le bâtiment suédois Sundsvall. La patrouille s'est clôturée par une escale au port de Gdynia (en Pologne). La frégate a ensuite repris sa route vers la mer du Nord en traversant le pont de Copenhague pour rejoindre la FREMM Normandie, pour un exercice de navigation conjointe et de présentation au ravitaillement à la mer.

Du 17 au 19 mars, l’Aquitaine a participé à l’exercice suédois MAREX SPRING aux côtés des alliés finlandais. C’est la première fois que cet exercice annuel se réalise dans le cadre de l’OTAN. MAREX SPRING est un exercice de synthèse à dominante lutte anti-sous-marine. La participation de la FREMM et de son hélicoptère embarqué NH90 Caiman Marine ont contribué au renforcement de l’interopérabilité entre alliés dans un domaine de lutte exigeant.

Enfin, intégrée au Standing NATO Maritime Group 1 (SNMG1), la FREMM Normandie réalise une escale historique à Stockholm après l’entrée de la Suède dans l’OTAN.

Du 11 au 15 mars, la compagnie d’infanterie légère (CIL) déployée en Estonie a mis en œuvre tous ses savoir-faire dans le domaine du tir de combat. Ces entraînements réguliers contribuent à maintenir les capacités opérationnelles de la CIL au profit de la coopération avec l’Estonian Defence League.

De son côté, le 13 mars, la section génie du Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) a participé à un exercice aux côtés d’une compagnie de génie estonienne (Pioneerkompanii), afin d’expérimenter les techniques de construction d’obstacles et l’utilisation d’explosifs des Estoniens. La capacité à travailler en interopérabilité complète sur du matériel estonien renforce la coopération au profit de la défense du flanc Est.

Enhanced Air Policing : activité opérationnelle

Le 15 mars, deux Mirage 2000-5 de la mission de police du ciel enhanced Air Policing (eAP) en Lituanie ont décollé sur alerte réelle de la base de Šiauliai. Ils ont intercepté un avion russe de reconnaissance et de renseignement Il-20 Coot A au large des côtes lettones. Les Mirage 2000-5 ont procédé à l’identification visuelle de l’appareil et à son accompagnement. L’ensemble de la procédure s’est déroulée de manière professionnelle.

La mission des aéronefs français engagés dans le dispositif eAP en Lituanie est de prendre liaison, à des fins de vérification, avec tout aéronef au comportement anormal transitant à proximité des espaces aériens baltes. Ce vol a permis de démontrer la réactivité du détachement français et sa capacité à répondre aux engagements opérationnels de l’OTAN pour la défense de ses Etats membres. L’action des chasseurs français témoigne de la contribution efficace de la France au renforcement de la posture défensive et dissuasive de l’OTAN sur le flanc Est.

​​​​​​Lituanie : coopération opérationnelle

Du 13 au 16 mars, les fusiliers commandos du détachement de protection engagés en Lituanie pour la mission de police du ciel de l’OTAN enhanced Air Policing (eAP) ont réalisé un échange avec les instructeurs parachutistes de l’école des forces armées lituaniennes.

Après une phase d’instruction au sol, les fusiliers commandos français ont embarqué avec les parachutistes lituaniens afin de réaliser à partir des avions de transport L410 Turbolet et C-27J Spartan alliés différents types de sauts : sauts à ouverture automatique (SOA) avec les parachutes MC1-D lituaniens, sauts à ouverture commandée retardée (SOCR) ainsi que des sauts en parachutes biplaces. La quinzaine de fusiliers commandos français et une dizaine de parachutistes lituaniens ont participé à ces échanges, réalisant au total une soixantaine de sauts.

Ces échanges ont permis aux troupes aéroportées de partager leurs expériences, savoir-faire et méthodes de travail. Ils ont ainsi renforcé leur interopérabilité entre les unités parachutistes unissant les deux alliés.

AIGLE : activités opérationnelles

Du 10 au 22 mars, le bataillon multinational a participé à l’exercice de tir EAGLE FURY. Dans ce cadre, les soldats se sont exercés au tir avec l’ensemble de leurs moyens, de l’arme légère jusqu’au blindé lourd. EAGLE FURY est une étape essentielle afin de valider la pleine capacité opérationnelle du nouveau bataillon franco-belge « Acier ».

Parallèlement, du 11 au 15 mars, l’unité médicale opérationnelle (rôle 1) du bataillon multinational s’est entraînée à la prise en charge massive de blessés. Après des rappels théoriques de secourisme au combat, des médecins, des infirmiers ainsi que des auxiliaires sanitaires et des militaires français, belges, luxembourgeois et portugais se sont exercés dans les conditions du réel lors d’un scénario fictif simulant un accident entre véhicules militaires causant de nombreux blessés et déclenchant ainsi le plan MASCAL (Massive Casualties). Les pompiers roumains du camp Berthelot ainsi que le détachement de la gendarmerie prévôtale française ont également participé à cet exercice.

Ces exercices interalliés ont permis au bataillon multinational de démontrer son haut niveau de préparation opérationnelle, pleinement mise au service de la posture défensive de l’Alliance sur le flanc Est.

STEADFAST DEFENDER

L’exercice STEADFAST DEFENDER 2024 est l’exercice de l’OTAN le plus important de ces 30 dernières années. Il rassemble 90 000 militaires des 31 nations alliées et de la Suède. Il a pour objectif d’illustrer la capacité de l’OTAN à déployer des forces de l’ensemble des pays de l’Alliance pour renforcer la défense du flanc Est de l’Europe. L’action des armées françaises s’inscrit dans le cadre opérationnel stratégique défini par l’OTAN et commandé par SACEUR.

La France est engagée avec ses Alliés dans les différentes séquences constituant l’exercice STEADFAST DEFENDER, et plus particulièrement dans les exercices JOINT WARRIOR en mer du Nord, NORDIC RESPONSE en mer Baltique puis DRAGON 24 en Pologne.

Atlantique Nord –NORDIC RESPONSE

Le troisième volet de l’exercice STEADFAST DEFENDER 24, NORDIC RESPONSE, s’est achevé le 14 mars. Le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) a poursuivi sa participation en tant que force d’opposition, relocalisant et engageant fictivement ses adversaires. La frégate multi-missions (FREMM) Normandie a assuré la protection de la force amphibie face à la menace fictive représentée par des unités norvégiennes dans les fjords. Pour le chasseur de mines tripartites (CMT) Andromède, il a pleinement contribué aux opérations de chasse aux mines permettant ainsi d’ouvrir le passage au reste des unités avant de faire escale le 15 mars à Bodo (Norvège). Enfin, le détachement de l’avion Atlantique 2 (ATL2) déployé à Andoya a poursuivi sa participation au travers d’exercices combinés d’aéronefs et de sous-marins (CASEX), et d’aéronefs et d’unités de surface (SURFEX).

Au bilan de la participation française, on décompte 65 jours de mer cumulés pour les unités de surface (FREMM et CMT), la présence d’un SNA, 13 vols d’ATL2 et 24 vols de Rafale, et d’un GTIA du 7^e BCA engagé jusqu’au 20 mars 2024, en Finlande et en Norvège. Cette unité a mené des missions dans des conditions extrêmes, fournissant la force d’opposition réaliste aux manœuvres alliées.

Pendant 5 semaines, l’OTAN aura démontré sa capacité à déployer, sous faible préavis, une force aéromaritime d’ampleur au profit d’opérations défensives complexes et de haute intensité.

Pologne – DRAGON 24

Du 29 février au 14 mars, l’exercice de l’OTAN DRAGON-24 s’est déroulé en Pologne. Réunissant 20 000 soldats et 9 nations, cet exercice majeur constitue un des temps forts de Steadfast Defender. La France a déployé un Groupement Tactique Interarmes Français (GTIA-FR) commandé par le 35e régiment d’infanterie et armé par la 7e brigade blindée. Déploiement d’ampleur, cet entraînement visait à exercer les forces alliées à la défense du territoire d'un partenaire face à une agression.

Sous le commandement de la 10ème brigade polonaise, les forces françaises ont participé aux trois phases de la manœuvre DRAGON-24 :

un déploiement logistique lourd depuis la France jusqu’en Pologne,

puis une manœuvre offensive sur plus de 300 km, incluant un franchissement de la Vistule et confrontés à des scénarios d’agression ennemie, incluant des survols de drones, des attaques aériennes et une attaque chimique. L'objectif était d’éprouver la réactivité et la coordination interalliée face à des menaces diversifiées et réalistes, démontrant ainsi le haut niveau de préparation opérationnelle des forces de l’Alliance.

Enfin, le GTIA a réalisé des manœuvres de tir diverses au cours desquelles il a démontré sa polyvalence. Le groupement s’est notamment entrainé au tir de missiles anti-chars, de tirs de chars Leclerc et à des manœuvres des unités d’infanterie débarquée.

Au cours de ces 15 jours, l'exercice DRAGON-24 a offert aux forces l’opportunité de perfectionner leurs compétences dans le combat de haute intensité, d'explorer de nouvelles procédures tactiques sur un terrain inédit, et de renforcer l'interopérabilité avec les forces polonaises et les autres nations déployées.

Pologne – LOYAL LEDA

Après deux semaines d’exercices simultanés en France et en Pologne, le Corps de Réaction Rapide France (CRR-Fr) a conclu sa participation à LOYAL LEDA. Ayant été certifié par l’OTAN en tant que Warfighting Corps, l’Etat-Major français a été déclaré apte à planifier et exécuter des opérations de haute intensité (HI).

Durant cet exercice, plusieurs points forts ont été relevés, le poste de commandement a mis en œuvre des pratiques novatrices, comme la gestion efficace des arrières et la délocalisation, tirant les enseignements des conflits récents. L’intégration de la manœuvre dans les domaines de l'Espace, du Cyber et de la communication opérationnelle a fait l’objet d’une prise en compte particulièrement poussée.

Tout au long de cette mise en situation, le CRR-Fr a démontré ses capacités à commander un corps d’armée de l’Alliance en toutes situations pour garantir la défense collective de l’Europe.

PROCHE ET MOYEN ORIENT 

Méditerranée orientale : permanence du dispositif

Depuis le 10 mars, un détachement Atlantique 2 de la flottille 23F composé de 31 militaires de la Marine nationale opère de La Sude en Crête. Ce déploiement régulier permet d'effectuer des missions de surveillance des voies maritimes en Méditerranée et en mer Noire.

Son engagement démontre l'importance de la coopération internationale et contribue à l'appréciation autonome de situation de la France dans cette zone stratégique.

DAMAN – Coopération opérationnelle

Les 14 et 15 mars, un détachement du sous-groupement de maintenance adapté au théâtre (SGMAT) de la Force Commander Reserve (FCR) s’est rendu à Kafr Dunin auprès de ses homologues libanais du 5e régiment d’infanterie. Pendant deux jours, les maintenanciers français et les soldats libanais ont mené des entraînements conjoints afin d’approfondir leur savoir-faire dans le domaine de la maintenance du véhicule de l’avant blindé (VAB), en service au sein des armées françaises et libanaises.

Ces séquences d’exercice s’articulent autour de différentes thématiques comme le secourisme au combat, le combat en zone urbaine, la maintenance des véhicules ou encore le déminage.

Quotidiennement, les casques bleus français et les soldats libanais patrouillent ensemble dans la zone d’opération de la FINUL. Face à la situation sécuritaire dégradée dans le Sud du Liban, ces patrouilles sont essentielles et concrétisent les liens forts et historiques entre la France et le Liban.

FFEAU : sûreté maritime

Dans la matinée du 20 mars, lors de l’accompagnement d’un navire de commerce dans le sud de la mer Rouge dans le cadre de son soutien à l’opération européenne ASPIDES, une frégate française a détecté un drone qui menaçait directement le trafic commercial et les bâtiments opérant dans la zone.

L’hélicoptère embarqué de la frégate française est intervenu pour localiser et identifier le drone, avant de le détruire.

Ces actions contribuent directement à la sûreté maritime, du canal de Suez jusqu’au détroit d’Ormuz, et participent à la défense de la liberté de navigation, objectif de l’opération EUVNAVFOR ASPIDES. L’Union européenne démontre ainsi son engagement concret en faveur de la sûreté maritime, du canal de Suez au détroit d’Ormuz.

Gaza : livraison par air

Le 16 mars 2024, un équipage binational de l’escadron de transport franco-allemand d’Evreux a assuré sa première mission de livraison par air de fret humanitaire au profit de la population civile de Gaza. S’appuyant sur l’expertise du 1er RTP, l’équipage franco-allemand a mené la livraison avec succès. Ces livraisons sont appelées à se répéter, pour soutenir dans la durée la population.

AFRIQUE

CORYMBE – golfe de Guinée : lutte contre les trafics illicites

Le 14 mars, un bâtiment de la Marine nationale a procédé à la saisie de plus de 10 tonnes de cocaïne sur un navire de pêche dans le golfe de Guinée.

La parfaite coopération entre les acteurs nationaux et internationaux de la lutte contre les stupéfiants a permis d’obtenir ce résultat exceptionnel. Au total, 10, 7 tonnes kg de cocaïne, d’une valeur marchande estimée à près de 695 millions d’euros ont été saisis à bord du bateau de pêche, puis transbordés sur le bâtiment, avant destruction.

Cette prise illustre l’action continue des armées françaises au profit de la sécurité régionale dans le golfe de Guinée, de la lutte contre la criminalité organisée et de la protection des Français.

FASZOI : coopération opérationnelle au Lesotho 

Depuis le 13 mars, 10 cadres et légionnaires du Détachement de Légion Etrangère de Mayotte (DLEM) sont déployés au Lesotho, royaume se situant dans le territoire de l’Afrique du Sud.

Dans le cadre d’un Détachement d’Instruction Opérationnelle (DIO), les légionnaires ont pour mission d’accompagner la formation d’une compagnie d’infanterie de la Lestotho Defence Force.

Cet échange illustre le lien unissant les deux armées, tout en leur fournissant une expérience précieuse

INDO-PACIFIQUE

FAZSOI : activités opérationnelles

Dans le cadre de sa mission de surveillance de la zone sud de l’Océan Indien, le Bâtiment de Soutien et d’Assistance Outre-Mer (BSAOM) Champlain a fait escale à Sainte-Marie (Madagascar). Le Champlain effectue une mission aux enjeux variés (rayonnement international, affirmation de la souveraineté dans la ZEE française, soutien logistique) dans une zone où les défis liés aux espaces maritimes sont nombreux.

FAPF : activités opérationnelles

La Frégate de surveillance (FS) Prairial poursuit sa patrouille dans le Pacifique Nord en direction des îles Kiribati, tandis que la FS Vendémiaire a réalisé une escale opérationnelle du 17 au 20 mars à Denpasar (Indonésie) dans le cadre de sa mission Asie.

FANC : activités opérationnelles

Depuis le 1^er mars, les forces armées australiennes s’entraînent avec les Forces Armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) pour un Regional Warfighter Exercise. La Section du Régiment d’Infanterie de Marine du Pacifique – Nouvelle-Calédonie (RIMaP-NC) a effectué une patrouille de 72h avec une compagnie de cadets de l’armée de terre australienne dans un environnement non permissif.

La section a poursuivi avec 72h de patrouilles en jungle, de saisie et fouille de camps dans des conditions exigeantes.

Cet exercice visait à accroître l’interopérabilité des unités terrestres, à partager et développer des savoir-faire techniques mais aussi de renforcer la coopération entre les deux armées, dans l’objectif commun de participer à la stabilité de la zone et la capacité à intervenir partout au profit des populations.

FANC : activités opérationnelles

Déployé depuis le 23 février, le Patrouilleur Outre-Mer (POM) Auguste Bénébig poursuit sa patrouille.

Au cours de celle-ci, il a participé à l’opération RAI BALANG 24, opération de contrôle des pêches organisée par l’Agence des pêches du Forum des îles du Pacifique (FFA). Cette mission a pour objet la surveillance des Zones Economiques Exclusives (ZEE) françaises mais également celles de ses partenaires afin de lutter contre la pêche illicite.

AMERIQUES

Etats-Unis : escale opérationnelle

Après une escale à New York, le Premier Maître l’Her a effectué une séquence commune avec les patrouilleurs de garde-côtes américains USCGC Legare et USCGC Maurice Jester. Cette séquence a été l’occasion de poursuivre l’action de coopération entre les marins français et américains en réalisant des manœuvres d’évolutions tactiques et en menant des échanges croisés de militaires, approfondissant ainsi la compréhension mutuelle entre les deux alliés.

FAG : lutte contre l’orpaillage illégale

Du 8 au 19 mars, le 9e Régiment d’Infanterie de marine (9^e RIMa) a mené une opération de lutte contre l’orpaillage illégal de l’Ouest guyanais. L’action s’est déroulée sur une piste reconnue comme l’un des plus gros axes de ravitaillement des orpailleurs illégaux dans la région.

Cette opération a mobilisé une cinquantaine de personnes, comprenant un poste de commandement tactique, un groupe commando de recherche et d’action en jungle, une section du 9ème RIMa et huit gendarmes. Par cette action, les militaires français ont détruit plusieurs centaines de milliers d’euros d’avoir criminels, illustrant l’engagement permanent des armées pour endiguer ces trafics criminels représentant des défis humains et environnementaux majeurs dans ce département d’outre-mer.

Trois points logistiques ont été visés simultanément par le détachement, ainsi que plusieurs sites d’orpaillages illégaux situés. Ces opérations ont permis de détruire 14 quads, 7.5 T de carburant, 56 carbets, 23 tables de levée, 13 groupes électrogène, 14 motopompes, 4 100 m² de bâches, 1.5km de tuyaux et 2 T de vivres.

FAA : escale du groupe Jeanne d’Arc

Du 12 au 15 mars, composé du Porte-hélicoptères amphibie Tonnerre et de la Frégate de type La Fayette Guépratte, le groupe Jeanne d’Arc 24 a réalisé à Fort-de-France une escale technique durant laquelle des opérations logistiques et de ravitaillement ont été conduites.

La JDA poursuit sa mission en mer des Caraïbes, et conduit quotidiennement des activités organiques, comme des préparations au ravitaillement à la mer, des vols de qualification ou des travaux pratiques au profit des officiers-élèves, afin de former et qualifier les équipages.

HEXAGONE

COUBERTIN LAD : préparation des JOP

Du 11 au 15 mars, dans le cadre de la préparation des dispositifs de sécurité aérienne des Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024 (JOP), les armées ont pris part à l’exercice interministériel COUBERTIN LAD 2.

Spécifiquement dédié à la lutte anti-drones (LAD), cet exercice a été conduit par l’Armée de l’Air et de l’Espace (AAE), chargée plus largement du volet aérien de la sécurisation des JOP24. Il a également mobilisé les autres armées (Marine Nationale, armée de Terre), ainsi que différents acteurs de la LAD.

Au résultat, en 2 jours, plus de 50 drones inconnus ont été traités sur le territoire national. L’exercice COUBERTIN LAD 2 visait à finaliser la coordination LAD interministérielle, de structurer les interactions interarmées et de répéter les réponses à des situations de crises potentielles.

Les nombreux enseignements tirés permettent de préparer la sécurisation des JOP24.

DEFNET : exercice de cyberdéfense

Pour la 10e année consécutive, les armées organisent leur exercice de cyberdéfense, DEFNET. Celui-ci est organisé par le COMCYBER et se tient du 18 au 29 mars, partout en France. Toute la chaîne de défense cyber est entraînée, en intégrant les unités cyber de chaque armée, mais aussi l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) et le commandement du ministère de l’Intérieur dans le cyberespace.

Piloté par le Commandement de la cyberdéfense (COMCYBER), il se tient jusqu’au 29 mars partout en France. Sur la trentaine d’incidents simulés dans l’exercice, plusieurs ont été traités : une campagne de phishing touchant près de 15 000 personnes du ministère des Armées, le déploiement de groupements d’intervention cyber (GIC) sur une frégate de la Marine nationale ou sur un système d’information de l’Armée de Terre.

Dans le contexte de menace cyber élevé que nous connaissons, cet exercice constitue un enjeu majeur de préparation opérationnelle cyber pour les armées.