L’opération SAGITTAIRE a été conduite avec des moyens mis en alerte en France et dans nos forces pré-positionnées en Afrique, notamment les Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) qui ont fourni l’accueil à nos ressortissants et aux personnes évacuées. L’ensemble de l'opération SAGITTAIRE s’est effectuée en étroite coordination avec nos alliés et les forces armées djiboutiennes.

L’opération SAGITTAIRE a vu le déploiement d’environ 150 militaires au Soudan et l’engagement du personnel d’une frégate multi-missions à capacités de défense aérienne renforcées (FREMM-DA). Ainsi, du 22 au 26 avril, les norias aériennes mises en place entre Khartoum et Djibouti par les armées françaises, puis l’évacuation réalisée par la FREMM Lorraine au profit de l’ONU, ont permis d’évacuer et de mettre en sécurité plus de 900 personnes, dont près de 700 étrangers, de 80 nationalités différentes : personnel diplomatique, ressortissants français, européens et internationaux.

• Dès le mardi 18 avril, 4 avions de transport de l'armée de l'Air et de l'Espace, avec à leur bord du fret, des véhicules et des renforts militaires, de la Gendarmerie nationale et du Centre de crise et de soutien (CDCS) ont quitté la France pour renforcer les Forces françaises stationnées à Djibouti, déjà placées en alerte. D’autres moyens maritimes, terrestres et aériens ont également été mobilisés dans la région et en France, notamment la frégate multi-missions à capacités défense aérienne renforcées (FREMM-DA) Lorraine, en mer Rouge.
• Le 22 avril au soir, un détachement militaire français a été déployé dans la région de Khartoum avec l’accord préalable des parties en présence et en toute neutralité. Ces éléments comprenaient des éléments de protection, de reconnaissance, de soutien logistique et médical, ainsi qu’un échelon de commandement.
• Il a permis l'évacuation rapide, dès le 23 avril, du personnel diplomatique et des ressortissants français et d’autres nationalités depuis Khartoum vers Djibouti. L’ensemble de cette opération s’est effectué en étroite coordination avec nos alliés et les forces armées djiboutiennes :
  • l’avion français a été le 1^er à se poser;
  • les militaires français ont coordonné les mouvements aériens sur zone des partenaires;
  • les militaires français ont également permis à nos alliés européens de bénéficier de la voie d’accès ouverte par nos éléments.
• Du 23 au 24 avril : 7 rotations d’A400M et 2 rotations d’un C-130 de l’armée de l'Air et de l'Espace (AAE) ont évacué des ressortissants à Djibouti avec l’autorisation des autorités djiboutiennes, soit plus de 500 personnes, dont plus de 300 étrangers.

Accueillis et hébergés dans des infrastructures dédiées et adaptées au sein des FFDj, les ressortissants sont pris en charge sur les plans sanitaire, administratif et logistique par le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, appuyé par les militaires des Forces françaises à Djibouti. Ils rejoindront ultérieurement la France.

• La FREMM Lorraine, après un passage à Djibouti le 23 avril matin, a rallié Port-Soudan où elle a accosté le 25 avril. Elle a ainsi permis l’embarquement de 400 ressortissants dont plus de 100 enfants, conduits au port par un convoi terrestre des Nations unies. La FREMM a appareillé le 25 avril au soir pour transiter vers Djeddah, en accord avec les autorités saoudiennes.

Dans le cadre de l’opération SAGITTAIRE, dans la nuit du 27 au 28 avril et sur demande de l’ONU, la France a mené l’évacuation de ressortissants des Nations unies depuis El Fasher, au Darfour. Elle a ainsi permis l’embarquement d’une centaine de personnes. Après accord des parties en présence, un C130 et deux avion A400M ont décollé de Djibouti pour sécuriser l’aéroport d’El Fasher. Un A400M a ensuite décollé en direction de N’Djamena au Tchad, où le département de la sécurité et de la sûreté de l’ONU (UNDSS - département de la sureté et de la sécurité des Nations Unies) a pris à sa charge les personnes évacuées le 28 avril au matin.

Avec cette dernière mission, SAGITTAIRE a permis l’évacuation de près de 1 000 ressortissants de plus de 80 nationalités différentes, soit un peu plus de 200 ressortissants français.