Exposition « À ceux qui ont donné une part de vie en Afghanistan » : les textes et photos des vétérans blessés

Direction : État-major des armées / Publié le : 15 octobre 2021

Du 18 au 30 octobre, le Cercle national des armées (Paris 8e) accueille une exposition qui rend hommage aux vétérans d’Afghanistan.

Exposition « À ceux qui ont donné une part de vie en Afghanistan »

Vingt ans après le premier engagement des forces françaises en Afghanistan et de la coalition International security assistance force (ISAF), l’exposition « À ceux qui ont donné une part de vie en Afghanistan », présentée du 18 au 30 octobre au cercle national des armées (Paris 8e), dévoile les photos et des textes d’une dizaine de vétérans blessés là-bas ou dont les blessures psychologiques se sont révélées post-opérations.

« Donner du sens au mortifère pour le sublimer »

Derrière l’exposition, un objectif principal : promouvoir la réhabilitation psycho-sociale des blessés de guerre auprès du grand public. « Ces photos montrent l’Afghanistan, son pays, son peuple, elles montrent le "dessous des cartes ", des instants de vie, de rencontres entre militaires français et alliés de la coalition, avec le peuple afghan, son histoire et sa culture » explique le capitaine de frégate F., coordinateur du projet.

L’exposition traite aussi - et surtout - de la reconstruction après la blessure. Le commandant F. se remémore la genèse du projet : « Le 11 novembre 2020, date ô combien symbolique, je présente le concept à Thomas Goisque, grand reporter-photographe aux multiples coproductions avec l’écrivain de la marine Sylvain Tesson, qui a réalisé 20 mandats en Afghanistan, qui connaît donc la zone et qui est aujourd’hui notre référent artistique. L’idée : permettre à des vétérans ayant servi là-bas, qui ont connu des moments de souffrance sur le terrain ou post-opérations, de s’exprimer à partir de leurs propres photos prises sur le vif, et de leur donner du sens à travers l’écrit. Donner du sens au mortifère, c’est pouvoir le transformer, le sublimer comme on sublimait, du temps des alchimistes, le plomb en or. La sublimation par l’art, c’est aussi l’un des rares mécanismes de défense psychologique en accord avec la cadre sociétale, les règles et la pulsion d’expression de la souffrance. »

Le commandant F. se rapproche alors de l’association Escale, qui soutient les blessés psychiques des armées et les accompagne dans leur réhabilitation psycho-sociale, pour réunir des volontaires et concevoir l’exposition. « Le principe, c’était que les vétérans se replongent dans leurs archives personnelles, dans une démarche introspective. Ce qui nous intéressait était d’avoir des témoignages différents, "des" vérités de terrain, parce que chacun l’a vécu avec son focus… Donc d’avoir une exposition multifacette. De fait, elle l’est déjà par ses auteurs issus des 3 armées, du militaire du rang jusqu’à l’officier supérieur, de tous âges. La dimension féminine des armées dans le groupe n’a pas été oubliée avec, parmi nous, une femme vétéran du service de santé des armées. Certains étaient dans la province de Kapisa, en région centre de commandement de Kaboul ou insérés dans la coalition… partout ailleurs dont des zones lointaines comme Herat, proche de l’Iran et du Turkménistan. Certains ont accepté de participer. Pour d’autres, l’exercice était trop dur. »

 

Une exposition itinérante

L’exposition a vocation à se déplacer en France dans les principales villes de défense et de garnisons ayant engagé des troupes en Afghanistan. « L’idée, précise le commandant F., c’était de construire un projet qui corresponde à la réalité, qui raconte la vérité : la blessure, elle est partout en France, parce qu’on a engagé des troupes en Afghanistan qui sont venues de toute la France. »

 

Après Paris, l’exposition partira vers d’autres horizons dans des sites symboliques de la défense et/ou de la blessure :

  • du 8 au 11 novembre à Lyon au Cercle militaire Bellecour
  • du 12 au 16 novembre au camp militaire de la Valbonne, lieu d'attache du régiment médical de l'armée de Terre (RMED)
  • du 17 au 19 novembre aux écoles militaires de santé Lyon-Bron (EMSLB)
  • du 2 au 17 décembre à Bordeaux, au musée mer-marine accolé à l’ancienne base sous-marine, sous l’égide de l’OGZDS Sud-Est, avec l’implication de la maison Athos et la participation des classes de défense et sécurité globale, centrée sur la commémoration de l’opération Frankton ;
  • en mars 2022 au sein de la métropole Lille Roubaix Tourcoing
  • en mai 2022 à Toulon,

Elle reviendra à son port-base de Paris de juillet à septembre 2022.  

 

Pour en savoir plus et suivre l’itinérance de l’exposition sur le site de l’association Escale : www.helloasso.com/associations/e-s-c-a-l-e/collectes/a-ceux-qui-ont-donne-une-part-de-vie-en-afghanistan

Pour en savoir plus sur le vernissage au cercle national des armées : cnaparis.com/7128/

Pour soutenir l’exposition : www.helloasso.com/associations/e-s-c-a-l-e/collectes/a-ceux-qui-ont-donne-une-part-de-vie-en-afghanistan

L’exposition inaugurale au CNA est ouverte au grand public du jusqu’au 30 octobre (à l’exception du 21 octobre, jour du vernissage), sur simple inscription, dans la limite des places disponibles, sur la billetterie électronique : www.helloasso.com/associations/e-s-c-a-l-e/evenements/exposition-photos-sur-l-afghanistan. Il est nécessaire de réserver au plus tard deux jours avant la date souhaitée. A titre d’exemple, la billetterie est close le 15 octobre pour une réservation le 18 octobre.

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