Renforcer l’industrie d’armement en cas de crise majeure
La réserve industrielle de défense a été mise en place pour renforcer les chaines de production et de maintien en condition opérationnelle de l’industrie d’armement en cas de crise ou de guerre. En 2030, ce seront 3 000 réservistes déployés chez les industriels de la base industrielle et technologique de défense (BITD) ou chez les industriels étatiques. Service industriel de l'aéronautique (SIAé), service de la maintenance industrielle terrestre (SMITer), service logistique de la marine (SLM) ou encore service Interarmées des munitions (SIMu), ces maitres d’œuvre étatiques pourront donc comme les grands maîtres d’œuvre industriels et leurs sous-traitants stratégiques bénéficier des compétences de l’industrie civile. Les profils attendus sont majoritairement des ouvriers et techniciens qualifiés, mais aussi des ingénieurs et cadres, ayant exercé ou exerçant dans le secondaire : soudeurs, usineurs, tourneurs, chaudronniers, qualiticiens produit, logisticiens, contrôleurs, chefs d’atelier de production…

Les premières conventions signées avec un constructeur de poids lourds
C’est le constructeur de poids lourds Scania qui a signé les premières conventions le 5 octobre dernier. 6 volontaires de cette entreprise se sont proposés pour intégrer la première promotion de réservistes industriels de défense. Ils sont destinés à renforcer les capacités industrielles de défense dans la région de Châteauroux. L’objectif de la Direction générale de l’armement, pilote de la réserve opérationnelle industrielle de défense (ou réserve industrielle de défense), est de faire entrer l’ensemble des grands maitres d’œuvre industriels de l’armement dans le dispositif avant la fin du 1er semestre 2024.

Les réservistes industriels de défense, des profils spécifiques et recherchés
Pour devenir réserviste industriel de défense, il est nécessaire que l’entreprise à laquelle le candidat appartient ait signé une convention de partenariat avec le ministère des Armées. Une fois cette convention signée, les volontaires au sein de l’entreprise peuvent se manifester. Des ouvriers qualifiés et techniciens spécialistes des procédés de fabrication, de l’usinage, de la chaudronnerie, du contrôle et qualité produit, et ingénieurs et cadres… en se portant volontaires peuvent intégrer la réserve industrielle de défense. Ils auront dans ce cadre un statut de militaire, sous-officier ou officier, et seront rémunérés sur la base de leur grade et de leur échelon comme tout militaire d’active.

La DGA, pilote de la réserve opérationnelle industrielle de défense  
Au titre de l’instruction du 17 août 2023 relative à la gouvernance de la réserve, la DGA assure le pilotage et la déclinaison opérationnelle du dispositif de réserve industrielle de la défense avec les directions et services concernés du ministère. Elle est notamment chargée de conduire le dialogue avec les industriels de la défense et de s’assurer de la cohérence des besoins en réservistes avec les enjeux de production et de soutien / maintien en condition opérationnelle (MCO) dans le cadre de l’économie de guerre.