Le Pôle muséal de la Légion

Le pôle muséal de la Légion étrangère, mis en place par l’état-major de l’armée de Terre en 2016, est composé de plusieurs antennes, qui regroupent toutes les mêmes missions générales. En effet, elles peuvent se résumer à : préserver et valoriser le patrimoine historique de la Légion étrangère. Au sein de ses différents services, le pôle muséal est chargé de conserver et présenter l’ensemble des collections, emblèmes et documents historiques de la Légion étrangère.

Logo du musée de la légion étrangère © armée de Terre/Défense

Le Musée de la Légion étrangère

La salle d’honneur du 1er Régiment étranger d’infanterie devient en 1934 le premier « musée » de la Légion étrangère, qui est par la suite implanté à Aubagne en 1963. Il est inauguré en 1966 par Pierre Mesmer alors ministre de la Guerre.

L’obtention du label « Musée de France » en janvier 2011 qui apporte reconnaissance et protection à près de 8000 pièces ainsi distinguées et protégées. Cela marque ainsi la reconnaissance officielle du ministère de la Culture de la qualité de la collection et de la rigueur scientifique avec laquelle elle est gérée.

Projet Grand Musée

Ce projet qui a vu le jour à la suite de l’obtention du label, a pris fin en décembre 2016 et a permis l’extension du bâtiment (parcours d’exposition et réserves) sur plus de 1000 m² et de revoir ainsi le programme muséographique afin de le rendre plus adaptés aux nouvelles exigences. Le musée reçoit depuis, environ 20 000 visiteurs annuels (dont 30% de militaires), hors période de pandémie.

Ses missions

Témoin matériel de « l’identité » légionnaire, le musée expose l’évolution de la Légion étrangère de sa création à nos jours, la continuité des règles et ses valeurs spécifiques. Plus que nécessaire, le musée est plus que nécessaire pour l’Institution. Il représente pour chacun de ses membres, la pierre angulaire de l’esprit de corps, de l’esprit Légion. En effet, il joue également un rôle éducatif car il présente aux jeunes légionnaires, l’héritage dans lequel il se place et qu’il doit assumer.

Le musée de la Légion étrangère est par ailleurs un endroit de vie, puisqu’il participe à plusieurs étapes de la vie du légionnaire. C’est au sein de la salle d’honneur que le légionnaire vient trois fois : lors de la signature de son contrat, sa cérémonie de ventilation dans un régiment, puis lors de la remise de son CBC, certificat de bonne conduite lors du retour à la vie civile. Cela explique aussi pourquoi celle salle d’honneur tient une place si importante. Mémorial, elle entretient les vertus légionnaires.

Pour le futur

Dans le cadre des volontés de l’état-major ainsi que des directives 2019-2025 formalisées par le général COMLE, la Légion souhaite renouveler son approche des publics et les modalités d’échanges avec eux. Cela se fera dans le cadre du projet « Ambition 2023 ».

L’Annexe du musée (Puyloubier)

Un projet d’annexe du musée de la Légion étrangère au sein de l’Institution des invalides de la Légion étrangère (IILE) au domaine du capitaine Danjou, qui était connu comme musée de l’uniforme, a vu le jour en novembre 2019. Le bâtiment ne pouvant répondre aux attentes d’un établissement recevant du public (n’ayant par exemple pas d’accès pour les personnes à mobilité réduite), ni aux normes sécurités, des travaux de renforcement ont été décidé, permettant de ce fait d’en rénover la muséographie. Les collections présentent un ensemble de tenues portées par les légionnaires entre la création de la Légion étrangère en 1831 jusqu’au départ d’Algérie en 1968.

Les collections d’uniformes s’y trouvant ont été sécurisées dans d’autres locaux le temps des travaux. L’étude et la programmation du chantier sont fait durant l’année 2021, afin de pouvoir les débuter en 2022, dans l’espoir de pouvoir rouvrir cette même année ou début 2023.

Le Centre de documentation et des recherches historiques de la Légion étrangère (CDRH-LE)

Le centre de documentation dépend également de la Division rayonnement et patrimoine. Il participe à la politique de recherche et de diffusion de l’histoire de la Légion étrangère. Il est un lieu de mémoire au même titre que le musée. En effet, les ouvrages qu’il conserve (parfois très rares) sont à la disposition d’un large public constitué de chercheurs de tous horizons, d’étudiants, de passionnés ou de familles cherchant à retrouver des traces de leurs ancêtres. Le centre de documentation est un véritable appui à tous ceux qui souhaitent en savoir plus ou tout simplement

Ces fonds sont cependant à différencier de ceux du bureau des anciens de la Légion étrangère (le BALE) qui lui regroupe les dossiers individuels. En effet, la documentation du CDRH-LE est collective. On y retrouve par exemple les registres des journaux de marche et des opérations (JMO) depuis la création de la Légion étrangère en 1831 ainsi qu’une large bibliothèque relative à l’histoire de la Légion étrangère. Cela représente livres, encyclopédies, brochures ou même magazines en relation avec le passé des unités Légion, les territoires ou les conflits.

Le centre dispose également de quelques fonds privés légués par des familles de légionnaires, ce qui enrichit les collections de correspondances, photographies, dessins, et parfois de vidéos.

Le Monument aux morts

Alors commandant du 1er Régiment étranger d'infanterie de Sidi-Bel-Abbès, le colonel Rollet lance en 1927 un projet de réalisation d'un Monument aux morts de la Légion étrangère afin de commémorer le centenaire de la Légion, créée en 1831. Le programme est confié à un peintre attitré de la Légion, Maurice Mahut qui réalise les premières esquisses, qui sont ensuite réalisées par le sculpteur Charles Henry Pourquet. La première pierre est posée le 9 octobre 1930, le monument est inauguré le 30 avril 1931, pour les commémorations du combat de Camerone.

Lorsque le régiment quitte Sidi-Bel-Abbès en octobre 1962, le monument est déplacé avec à Aubagne, la nouvelle Maison-Mère. Les travaux durent quelques mois, l’inauguration a lieu à nouveau lors des commémorations de Camerone, pour le centenaire en 1963. Il est ensuite inscrit aux Monuments historiques en 2019 pour lui attribuer une protection patrimoniale.

Le monument prend la forme d'un cénotaphe qui rappelle les mausolées arabes. Il est orné de guirlandes et surmonté d'un globe terrestre sur lequel sont indiqués les lieux des campagnes de la Légion en feuille d’or. Aux angles, les statues de quatre légionnaires montent la garde, incarnant chacune l'une des grandes périodes de l'histoire de la Légion : la conquête de l'Algérie, les campagnes du Second Empire, les conquêtes coloniales entre 1885 et 1910, la Première guerre mondiale.

Les Salles d’Honneur

Les salles d’honneur des différents régiments Légion sont les garantes des souvenirs et s’y trouvent des objets spécifiques, placés sous le contrôle scientifique du musée de la Légion étrangère. Elles constituent ainsi des annexes.

C’est à ce titre que les officier traditions (OTCT) désignés par les chefs-de-corps sont formés au musée, et sont responsables de la gestion des collections se trouvant dans ces salles d’honneur. Le conservateur du musée a auprès d’eux un rôle de tutelle et contrôle régulièrement la tenue des inventaires à travers l’organisation de campagnes de récolement.

Ces salles d’honneur sont au nombre de 10 pour les 11 régiments Légion, celle du 1er Régiment étranger étant au sein du musée même. Elles sont donc les suivantes :

  • Salle d’honneur du 4e Régiment étranger à Castelnaudary,
  • Salle d’honneur du GRLE au Fort de Nogent,
  • Salle d’honneur du 1er Régiment étranger de cavalerie à Carpiagne,
  • Salle d’honneur du 1er Régiment étranger de génie à Laudun,
  • Salle d’honneur du 2e Régiment étranger de génie à Saint-Christol,
  • Salle d’honneur du 2e Régiment étranger d’infanterie à Nîmes,
  • Salle d’honneur du 2e Régiment étranger de parachutistes à Calvi,
  • Salle d’honneur du 3e Régiment étranger d’infanterie à Kourou,
  • Salle d’honneur de la 13e Demi-brigade de Légion étrangère à Cavalerie,
  • Salle d’honneur du Détachement de Légion étrangère de Mayotte à Dzaoudzi.

 

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