La veille, dans la Cour d’honneur de l’Ecole Militaire, le général de corps d’armée Benoît Durieux, Directeur de l’Enseignement Militaire Supérieur, remettait aux auditeurs le diplôme qui certifiait leur participation. 

Cette cérémonie venait clôturer un stage de très haut vol. Destiné à un public exigeant mais curieux et très demandeur d’échanges et de débats, le centre des hautes études militaires (CHEM) en fournissait la matière sur la base des doctrines et positions françaises, dans un but de discussion ouverte et contradictoire, visant à « comprendre les incompréhensions » réciproques.

Il a porté sur des sujets centraux, qui ont suscité le plus vif intérêt : vision stratégique, perception de la menace, nature des guerres futures et fusion entre domaines de lutte – en particulier appréhension des fonctions stratégiques, dissuasion nucléaire et influence –, cohérence et processus d’équipement futur, résilience et vulnérabilité, enjeux multilatéraux au sein de l’OTAN et de l’UE.

Aux interventions de très hautes autorités lors de conférences-débats répondaient des mises en perspectives historiques ou opérationnelles, universitaires ou de terrain, ainsi que des moments de discussion réservés.

Une invitation du ministre des Armées à la réception qu’il donnait à l’hôtel de Brienne le 13 juillet au soir et donc au traditionnel discours du Président de la République aux armées, puis le privilège d’assister, en tribune, au défilé sur les Champs-Elysées le 14 juillet, donnaient un lustre particulier et un dernier bagage d’images et d’impressions uniques aux dernières heures vécues ensemble.

Créé en tout premier lieu pour fonder un réseau de « jeunes leaders » parmi des officiers généraux qui occupent ou occuperont prochainement de très hautes fonctions dans leurs appareils de défense nationaux, au sein de l’Alliance atlantique ou dans la défense européenne, le Paris-ICC a conquis son premier public.

La facilité, la confiance et le niveau des échanges entretenus à Paris comme en déplacement, la cohésion amicale construite en quelques jours, le sentiment de défis communs pour la défense collective et d’une réelle unité de valeurs ainsi que les souvenirs partagés ont tissé des liens authentiques et précieux pour affronter côte-à-côte les défis de demain. L’intention manifestée par tous d’appuyer la participation renouvelée et régulière de leur pays aux sessions futures du P-ICC en fournissait l’ultime et sans doute la meilleure preuve.