L’école de l’aviation légère de l’armée de Terre s’engage pour la biodiversité dans les Landes
La base école - 6e régiment d’hélicoptères de combat, de Dax dispose du stand de tir militaire de Cagnotte d’une superficie d’environ 35 hectares. Elle a pour mission de préserver une biodiversité unique tout en optimisant les capacités d’entraînement opérationnel.
Situé au Pays d’Orthe, au sud-ouest de Dax, le stand de tir abrite des habitats naturels très originaux, à l’instar des pelouses à orchidées, des landes et manteaux à genévrier et bruyère vagabonde, des forêts humides à fritillaire pintade et des forêts sèches riches en faune (fonge, insectes saproxyliques, chiroptères, oiseaux forestiers). Cependant, cet écosystème reste menacé à l’échelle locale, départementale et régionale. Débutée en 2010, la convention de partenariat écologique avec le conservatoire d’espaces naturels de Nouvelle-Aquitaine (CEN-NA) a permis des actions fortes en faveur de la biodiversité du site.
Découvrir de nouvelles espèces
En 2021, plusieurs projets ont pu être menés, grâce au fonds d’intervention pour l’environnement (FIE) du ministère des Armées. Des inventaires de la faune et la flore ont été réalisés avec un double objectif. Tout d’abord, il s’agit de vérifier la pérennité des populations locales d’espèces patrimoniales (Cuivré des marais, Pic noir, Bondrée apivore, etc.) puis de découvrir de nouvelles espèces… Tels que le papillon de jour, la « Bacchante », ou l’orchis pourpre, nouvellement recensée, sans compter la découverte de 18 espèces de champignons. Le « sainfoin d’Espagne », particulièrement invasif, colonise les prairies et présente un danger pour le bétail, nécessitant des actions de défrichement pour préserver les milieux favorables à la biodiversité et les espaces d’entraînement ouverts.
Développer les capacités d’accueil du site
Ces projets ont renforcé les capacités d’accueil du site via la restauration des milieux. Les pelouses et landes en friche ont été réouvertes afin de préserver les espaces d’entraînement opérationnels. Tout comme le renforcement du réseau de mares temporaires destinées à l’accueil des amphibiens (grenouilles, crapauds, tritons, salamandres) et des odonates (libellules et demoiselles), groupes très fragiles et protégés aux niveaux national et local. Enfin, la pose de nichoirs à chauve-souris arboricoles régule les populations d’espèces ravageuses et parasites.