Précédée par une cérémonie militaire, élus, invités et associations patriotiques ont assisté à la mise à l’honneur des médaillés du jour. L’occasion pour le CEMAAE de mettre en avant les sections de l’escale de transit aérien et d’accueil (ETAA) et de la 31^e escadre de ravitaillement en vol et de transport stratégique (ERVTS,) en première ligne avec le hub des armées.

Dans un contexte géostratégique incertain où agilité et mobilité sont indispensables pour un outil de défense adapté, l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) a su tirer les enseignements pour définir son modèle d’armée. Alors même que nos armées portent un effort important vers l’outre-mer, pour faire face à l’ensemble des menaces qui se présentent, le choix a été fait de doter l’AAE de capacités de projection renforcées.

Ce travail a été engagé dès la programmation militaire 2019-2024, il se poursuivra avec la loi de programmation militaire actuelle pour la base aérienne 125 notamment avec la transformation des A330 en MRTT (Multi Role Transport Tanker) Phénix, capables de déployer rapidement nos forces partout sur la planète pour défendre nos intérêts et nos citoyens, y compris dans les conditions sécuritaires les plus dégradées.

Il manquait aux armées un terminal passagers militaire réactif et résilient, pour mettre en œuvre nos capacités de projection. Une aérogare capable d’assumer un flux important de militaires et autres serviteurs de l’État, amenés à être projetés vers l’extérieur de nos frontières, et pouvant accueillir des ressortissants en toute autonomie en cas de crise ou d’évacuation majeure.

C’est d’ailleurs depuis la base aérienne 125 d’Istres que les premiers contingents ont décollé, sous très court préavis afin d’assurer ces missions.

Ce hub permet donc de réagir encore plus rapidement face aux crises.

Assimilable à un terminal aéroportuaire en termes de fonctionnalités, l’ouvrage est dimensionné pour accueillir 100 000 passagers par an. 540 passagers peuvent être pris en charge simultanément (embarquement de sur deux A330 en même temps), pour une ou deux destinations différentes. Pour le fret, c’est ainsi un volume estimé à 9 000 tonnes par an qui transitera par le site. La surface de l’infrastructure représente près d’un hectare entre les aires de stationnements véhicules, d’accueil et d’enregistrement des passagers, les postes filtrage et contrôle aux frontières, les salles d’embarquement, les locaux de gestions des bagages, de la préparation et du stockage de fret.

C’est aussi près de 80 entreprises qui ont œuvré avec le Service de l’infrastructure de la défense (SID) pour livrer un bâtiment pleinement opérationnel dans le temps imparti.

Ce terminal passager s’inscrit dans le projet global de hub des armées. D’autres chantiers se poursuivent et se poursuivront par ailleurs (hébergements pour passagers en transit, 3^e hangar de maintenance MRTT, voies aéronautiques supplémentaires…).

Cette structure vise à faire de la base aérienne 125 d’Istres le premier terminal militaire de France. La grande majorité des départs en opérations extérieures et en mission courte durée se fera désormais depuis Istres et non plus Roissy-Charles de Gaulle.

C’est un projet hors norme, pour une base XXL, qui permet aujourd’hui de répondre à l’augmentation des flux de passagers et de fret en lien avec la capacité opérationnelle offerte par l’A330 MRTT Phénix et les A330-200 pour le succès des opérations de l’armée de l’Air et de l’Espace et des armées d’une manière en générale.