Les légionnaires dans l’un des plus grands camps militaires au monde

Dans un climat exigeant, les légionnaires ont découvert un des plus grands camps militaires au monde, où évoluent quotidiennement plus de 10 000 Marines, ainsi que des hélicoptères et véhicules en activité permanente. La préparation à l’exercice final s’est articulée en trois grandes phases, conçues pour faire monter progressivement la compagnie en puissance : 

Phase 1 – Exercice Rattlesnake : 

• aguerrissement en milieu urbain, avec l’appui des observateurs d’artillerie du 2^e Anglico. Les soldats ont testé le combat nocturne, renforcé leurs réflexes tactiques et appris à coordonner les appuis alliés ;

Phase 2 – Exercice Coyote : 

• engagements au niveau section, infiltration de nuit et saisie d’un objectif stratégique ;

Phase 3 – Exercice Black Widow : 

• opération de grande ampleur menée en terrain montagneux. La 4^e compagnie a appliqué l’ensemble du processus de planification (ordres, répétitions, exécution) et intégré pleinement le guidage des moyens aériens des Marines américains. 

Ces séquences, à la fois exigeantes et réalistes, ont permis aux légionnaires d’acquérir une maîtrise complète de leurs savoir-faire dans un cadre interarmées et interalliés. 

Les soldats français dans une simulation américaine de combat

Pendant près d’une semaine, 5 000 militaires américains et français se sont affrontés dans un scénario de haute intensité lors de l’exercice Marines Warfighting Exchange (MWX). La mission : prendre la ville d’Hidalgo City, trois fois plus vaste que j'offre court au 94e régiment d'infanterie (Cenzub - Centre d'entraînement aux actions en zone urbaine), et sécuriser un APOD (Air Point of Debarkment). 

La 4^ecompagnie avait pour mission de saisir des points clés afin de gêner la manœuvre adverse. Après une infiltration motorisée, les légionnaires se sont lancés dans des combats éprouvants sur les pentes arides de la Devil’s Mountain, équipés de plus de 10 litres d’eau et de 60 heures de vivres. La séquence s’est terminée par une phase de combat urbain : infiltrés de nuit, les légionnaires ont fait preuve de combativité et de résistance, face à la contre-attaque d’un bataillon de Marines.

Pour reproduire la réalité d’un affrontement moderne de nombreux engins étaient mobilisés : F-35, F-22, drones Reaper, Osprey, JLTV ou encore Humvee.

Créé quelques mois plus tôt, le Groupe appui drone (GAD) du 2^e régiment étranger d’infanterie (2^e REI) été décisif lors de l’exercice de synthèse grâce à la qualité de son renseignement et de ses frappes d’appui. 

Une étape importante dans la coopération franco-américaine

Cette intégration opérationnelle a marqué un véritable succès dans la coopération militaire franco-américaine. Elle a démontré la capacité de la 4^e compagnie et du 2^e REI à évoluer aux côtés des Marines américains dans les conditions les plus extrêmes et à vaincre dans un combat de haute intensité. 

Au-delà de l’entraînement, cette expérience illustre un message clair : les forces françaises et américaines sont prêtes à agir ensemble, partout où leurs intérêts stratégiques l’exigeront.