La classification des unités d’instruction et d’intervention de la sécurité civile

Spécialistes des opérations de sauvetage et déblaiement à la suite de catastrophes naturelles ou industrielles, les formations militaires de la sécurité civile dont fait partie le 7^e Régiment d’instruction et d’intervention de la sécurité civile (7^e RIISC) se préparent en permanence pour être en mesure d’intervenir partout dans le monde sur très court préavis. Elles doivent pour cela obtenir une classification particulière. D’une durée de 5 ans, celle-ci est délivrée par le Groupe consultatif international de la recherche et du sauvetage (International search and rescue advisory group). 

Un exercice aussi réaliste qu’exigeant

Mercredi 29 octobre, 11 heures. Sur le camp de Sancoins, l’exercice débute. La centaine de sapeurs sauveteurs du 7^e RIISC se retrouve plongée dans un scénario très réaliste. Dans une ville fictive touchée par un séisme, des constructions se sont effondrées, piégeant alors des habitants sous les décombres. Après une phase de reconnaissance des lieux, les militaires s’engagent dans la sécurisation des bâtiments et le secours aux victimes bloquées sous les amas de pierre. 

La variété des compétences entretenues par ces derniers (découpage de plaques de béton, engagement de chiens de recherche, mise en place de tyrolienne…) leur permet d’extraire les blessés et de leur prodiguer des soins grâce à la présence de médecins et d’équipiers qualifiés. 

Durant deux jours, sans interruption, ils mènent leur mission sous l'œil attentif d’évaluateurs s’assurant que l’ensemble des items de la qualification INSARAG sont respectés (la qualification INSARAG compte 172 items différents).

À l'issue de ces 48 heures, les équipes se savent prêtes à affronter la reclassification qui aura lieu du 26 au 30 janvier prochain.

Des normes instaurées au niveau international

Au cours de l’exercice, le 7^e RIISC a fait effort sur la requalification de ses équipes dites « lourdes». Celles-ci sont employées dans les interventions en milieu urbain lors de catastrophes majeures. Par le passé, elles ont notamment été déployées sous la coordination de l’ONU lors des séismes à Beyrouth (2020) et en Turquie (2023). 

Dans le cadre de la reclassification, les sapeurs sauveteurs seront évalués sur : 

● Leur capacité de montée en puissance, à savoir, la mobilisation rapide de ressources humaines et matérielles ;

● Leur déploiement sur le terrain et leur capacité à agir dans des environnements variés et hostiles ;

● Leur intégration dans les chaînes de commandement et leur collaboration avec les autorités locales et les autres équipes de secours ;

● La coordination internationale afin de travailler efficacement avec d’autres équipes répondant aux standards INSARAG ;

● Leur maîtrise technique en sauvetage-déblaiement, c’est-à-dire l’utilisation d’outils et de techniques avancés pour dégager des victimes et sécuriser les zones sinistrées.