DYNAMIC MONARCH 2024 : exercice de sauvetage d’équipage de sous-marin

Direction : Santé / Publié le : 04 octobre 2024

Une délégation du Service de santé des armées a participé à l’exercice naval DYNAMIC MONARCH, organisé par l’OTAN, qui s’est déroulé du 7 au 14 septembre 2024, à Arendal, dans le sud de la Norvège. Dix-sept médecins et infirmiers militaires, tous spécialistes du monde de la plongée et des Forces sous-marines, ont mis en commun leurs compétences pour tester la mise en œuvre du dispositif exceptionnel de sauvetage d’un sous-marin en détresse.

Rédaction : Virginie Gradella https://latelierdumot.fr

Dynamic Monarch 2024 : exercice de sauvetage d'équipage de sous-marin

DYNAMIC MONARCH, c’est le nom donné à un exercice naval de l’OTAN qui s’est tenu du 7 au 14 septembre 2024, à Arendal, dans le sud de la Norvège. Cet entrainement était axé sur les opérations d'évacuation et de sauvetage de sous-marins en détresse.

Pendant près d’une semaine, DYNAMIC MONARCH a rassemblé des équipes française, britannique, norvégienne, suédoise, américaine, hollandaise et allemande. Parmi les dix-sept participants de l’équipe française du Service de santé des armées (SSA), l’infirmier Antoine a exercé sa profession à bord d’un sous-marin nucléaire lanceur d’engins. « DYNAMIC MONARCH est le fruit d’un partenariat entre la France, la Norvège et le Royaume-Uni au cours duquel nous mutualisons compétences et moyens, explique-t-il. Les compétences en médecine hyperbare et d’urgence sont primordiales pour assurer le sauvetage de sous-mariniers. Il faut les préserver de graves lésions qui résulteraient d’un retour brutal à la pression atmosphérique après une exposition de plusieurs jours à la pression ambiante à bord du sous-marin accidenté, susceptible d’atteindre jusqu’à six fois cette pression atmosphérique. »

Sous-marin nucléaire lanceur d’engins

Parmi les scénarii mis au point, deux mises en situation concrète de type « MASSEVEX » (Exercice d’évacuation massive) ont été simulées : l’évacuation d’un bâtiment posé accidentellement sur le fond marin et la prise en charge médicale des rescapés. Pour y parvenir, un mini sous-marin de sauvetage (le Submarine Rescue Vehicle) a remonté les patients à la surface par rotations successives de quinze personnes afin de les transférer au sein d’un ensemble de chambres hyperbares équipées. « Une telle profondeur d’immersion rend le dispositif extrêmement complexe, précise l’infirmier. Il faut respecter des tables de décompression pouvant durer plusieurs jours, les chambres hyperbares sont donc prévues pour accueillir au maximum 72 personnes, en position assise ou allongée, si une prise en charge médicale est nécessaire et ce, grâce à un personnel de santé présent et équipé, avec également la possibilité de se nourrir. »

DYNAMIC MONARCH comprenait également deux journées de conférences, en anglais, consacrées aux problématiques médicales liées aux opérations de sauvetage de sous-marins, au profit des médecins et infirmiers de toutes les nationalités représentées. « Le milieu du sauvetage sous-marin est un univers passionnant où tout le monde se connaît et qui permet la confrontation des idées, » se réjouit le sorcier, ainsi que les infirmiers sont surnommés à bord des bâtiments de la Marine nationale.

« Les chambres hyperbares sont prévues pour accueillir au maximum 72 personnes, assises ou allongées, si une prise en charge médicale est nécessaire et ce, grâce à un personnel de santé présent et équipé, avec également la possibilité de se nourrir. »

Grâce à l’édition 2024 de cet exercice otanien, l’expertise des équipes françaises dans les domaines de la plongée militaire et de l’environnement sous-marin a été une nouvelle fois remarquée. Les échanges confraternels avec les homologues des autres nations membres de l’OTAN ont renforcé le positionnement des équipes françaises du SSA, ainsi que l’interopérabilité indispensable au respect du contrat opérationnel de ce type de mission très spécifique. « Ce travail en contexte multinational, impliquant la mise en œuvre de méthodes et de visions différentes, est extrêmement enrichissant car nous apprenons les uns des autres. Nous interrogeons nos pratiques et nous expérimentons de nouvelles procédures afin de parvenir à une amélioration et à une harmonisation des savoir-faire, résume cet acteur clef du secours en haute mer. Ce processus représente une réelle plus-value pour toutes les équipes engagées dans le domaine du sauvetage d’équipages de sous-marins. »


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