• Espagne : préparation opérationnelle

En Espagne, l’Armée de l’Air et de l’Espace a participé au Flying Course 25-3 du Tactical Leadership Programme (TLP) de l’OTAN, organisé à Albacete du 11 septembre au 3 octobre 2025. 

Mobilisant 184 militaires français, huit Rafale et un E3F Awacs, ce programme a permis la qualification de 22 officiers comme chefs de mission.  Ces derniers seront désormais en mesure de planifier et diriger des opérations aériennes complexes réunissant jusqu’à 50 aéronefs multinationaux. 

En favorisant un langage tactique commun, le TLP renforce l’interopérabilité entre alliés et confirme la capacité de la France à s’intégrer pleinement dans une coalition en cas de conflit majeur.

• Flanc oriental de l’Alliance : posture opérationnelle permanente

Plus à l’Est, en Estonie, la contribution française au bataillon multinational de l’OTAN poursuit ses activités opérationnelles après les deux semaines de l’exercice interalliés PIKNE 2025. Déployée en renfort depuis le début du mois de septembre en prévision de cet exercice, la compagnie d’infanterie légère poursuit ses activités opérationnelles avec l’Estonian Defense League.

Le 3 octobre, la section génie du sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) français a mené une série d’entrainements [au tir] à la détonation d’explosifs en présence de trois ingénieurs militaires des forces armées estoniennes. Cette séquence illustre la coopération étroite entre les sapeurs français et estoniens sur le camp de Tapa. 

En Roumanie, à Cincu, l’exercice EAGLE OPPORTUNITY a engagé la compagnie d’infanterie française dans une séquence d’entraînements variés. Axé sur le combat de tranchées, les combats embarqués et débarqués, cet exercice a aussi comporté des séances de tir toutes armes, allant du missile antichar au canon de 25mm. Conduite sur une semaine, cette séquence a permis de consolider les savoir-faire tactiques et le maintien du haut niveau de préparation opérationnelle du bataillon multinational de l’OTAN.

Ces activités démontrent l’engagement continu de la France et de ses alliés pour renforcer l’interopérabilité des forces de l’OTAN sur le flanc Est de l’Europe. 

• Soutien militaire à l’Ukraine

En Pologne, depuis le début de son engagement en soutien à la mission d’assistance militaire de l’Union Européenne (EUMAM), la France renforce les capacités des Forces armées ukrainiennes (FAU). Cette semaine, la contribution française se poursuit avec une formation dédiée à la neutralisation, l’enlèvement et la destruction des explosifs (NEDEX). Des instructeurs ukrainiens sont également entrainés à la formation initiale des combattants. Ces instructions spécifiques contribuent à élargir le volume de formation des recrues des Forces armées ukrainiennes. 

• Atlantique Nord

En mer de Norvège, une frégate de la Marine nationale est déployée pour contribuer à l’appréciation autonome de situation dans la région, et à la préservation de la liberté de navigation. Le 6 octobre, la frégate a conduit un ravitaillement à la mer avec le ravitailleur norvégien HNOMS Maud. Cet entraînement visait à entretenir les savoir-faire techniques de l’équipage et à renforcer l’interopérabilité franco-norvégienne au sein de l’Alliance Atlantique.

Cette semaine, une frégate française assurant la surveillance des approches maritimes de l’Alliance a marqué un sous-marin russe évoluant en surface au large de la Bretagne. L’engagement des moyens français contribue à la maîtrise des approches maritimes de l’Alliance en coordination avec les forces de l’OTAN.

• Mer Noire : exercice POSEIDON 25

Rapprochons-nous de la mer Noire, où un détachement du Groupe de plongeur-démineur Méditerranée (GPD Med) participe à l’exercice POSEIDON 2025 en Roumanie.

Cet exercice est organisé à tour de rôle par les forces navales bulgares et roumaines. Il se tient chaque année en mer Noire et vise à améliorer la coopération et l'interopérabilité en matière de Guerre des mines entre les pays membres de l’OTAN et ses partenaires.

Cette année, 13 pays participent à cette édition sous l’égide du centre d’excellence pour la lutte contre les mines de l’OTAN. 

Ainsi, les forces alliées participantes renforcent leurs capacités d’action conjointe afin de garantir la liberté de navigation. 

Au Proche et Moyen-Orient, les forces armées françaises conservent un dispositif à la fois réactif et adaptable, participant ainsi au maintien de la stabilité régionale.

• Mer Méditerranée : coopération opérationnelle

En Méditerranée orientale, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL 2) est déployé depuis le 22 septembre à La Sude en Crète, afin d’y conduire des missions de surveillance maritime. Ces déploiements permettent de contribuer à l’appréciation de situation autonome de la France dans la région.

• Liban : activités opérationnelles

Au Liban, un détachement français de la Force Commander Reserve (FCR) a conduit du 8 au 9 octobre une opération de reconnaissance dans le secteur de BINT JBEIL. Cette mission a été menée en coordination avec les forces armées libanaises (FAL)et contribue à la surveillance de l’activité le long de la Blue Line. Ces actions permettent d’appuyer les Forces Armées Libanaises dans le cadre de leur redéploiement dans le Sud-Liban et à renforcer la présence de la FINUL auprès des populations locales.

• Irak : activités opérationnelles

On passe au ciel irakien, où les Rafale déployés sur la base aérienne projetée au Levant ont réalisé 14 sorties dans le cadre de l’OPERATION INHERENT RESOLVE (OIR). Parmi ces sorties couvrant une large partie du spectre des missions aériennes, deux missions ont été menées en coopération avec des contrôleurs Irakiens.

Au sol, un détachement d’instructeurs en provenance des forces françaises aux Emirats arabes unis, a débuté lundi la formation d’un bataillon d’élite de l’armée de terre irakienne. Cette nouvelle étape du partenariat bilatéral qui unie la France et l’Irak répond à la demande des autorités irakiennes de renforcer les capacités opérationnelles de leur armée.

• Forces françaises aux Emirats Arabes Unis (FFEAU) 

On se tourne maintenant vers la Mer Rouge, où, à la suite de l’opération de sauvetage du navire de commerce hollandais Minervagracht, deux bâtiments de la Marine nationale ont escorté trois bâtiments de commerce et un navire pétrolier dans le cadre de la mission de l’Union européenne ASPIDES. 

La présence de la frégate de défense aérienne (FDA) et de la frégate multi-missions démontre l’engagement des armées françaises pour la sûreté maritime et la liberté de navigation de Suez à Ormuz. 

• Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) : coopération opérationnelle

Dans la corne de l’Afrique, la France s’engage aux côtés de Djibouti dans le cadre du traité de coopération en matière de Défense (TCMD) et poursuit les activités aériennes des Mirage 2000D et 2000-5.

Lundi, des parachutistes français et djiboutiens ont effectué une séance de saut conjointe à partir d’un avion de transport CN-235 CASA des forces françaises de la base aérienne 188. Au total, une cinquantaine de parachutistes djiboutiens ont participé à cet entraînement comportant un haut degré de technicité. Cet exercice a permis d’entretenir et de partager des savoir-faire opérationnels, et de renforcer les liens entre les armées françaises et djiboutiennes.  

Dans la zone Afrique les Armées françaises poursuivent leurs détachements d’instructions militaires opérationnelles à la demande des partenaires.

• DLIA-G : formation et montée en compétences des forces armées gabonaises

Du côté du Gabon, les militaires français du détachement de liaison interarmées poursuivent les formations menées au profit des forces armées gabonaises. Cette semaine, les stagiaires ont été formés à l’emploi de drones, au tir mortier et au combat en zone urbaine. 

En parallèle, le stage organisé par l’académie de protection de l’environnement et des ressources naturelles (APERN), renforcé par ce même détachement français, se poursuit. 46 élèves sous-officiers y sont formés au combat en jungle, afin de renforcer notamment les capacités du partenaire gabonais à la lutte contre l’orpaillage illégal. 

• Golfe de Guinée : opération CORYMBE

Dans le golfe de Guinée, un porte hélicoptère amphibie (PHA) participe à la mission CORYMBE de lutte contre les trafics illicites. Cette semaine, les aéronefs du bâtiment ont mené des vols de surveillance maritime en liaison avec les centres de coordination maritimes ghanéens et ivoiriens, dans le cadre d’un exercice de lutte contre la pêche illicite. Embarqués dans le cadre de l’académie SIREN, les officiers stagiaires des marines du golfe de Guinée participent pleinement à la préparation de ces opérations. Ils acquièrent ainsi une expérience concrète dans le domaine de la lutte contre les trafics maritimes.  

Enfin, le PHA a conduit des exercices de transbordements et de ravitaillement à la mer avec le patrouilleur espagnol ESPS Rayo, illustrant le renforcement de la coopération européenne pour la stabilité maritime dans le golfe de Guinée.

• Forces armées dans la Zone Sud de l’Océan Indien (FAZSOI) : 

Au Mozambique, un détachement d’instruction technique des forces armées de la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI) s’est rendu à Maputo en renfort de la mission européenne EUMAM Mozambique. Du 9 septembre au 3 octobre le détachement français a dispensé des formations sur la maintenance des véhicules au profit des forces armées du Mozambique (FADM).  Ce transfert de savoir-faire permet le renforcement des capacités logistiques des FADM, engagées contre le terrorisme dans le nord du pays.

• Philippines : exercice SAMA-SAMA 25

Aux Philippines, les armées françaises participent à l’exercice annuel  SAMA-SAMA 25, co-organisé par les marines des Etats-Unis et des Philippines. Cet exercice, axé sur la surveillance maritime et le déminage vise à renforcer la coopération régionale et la sûreté en mer. Pour cette édition, la France déploie un avion Falcon 50 (F50) en provenance de Polynésie française. 

• Forces armées en Polynésie française (FAPF) : coopération opérationnelle.

En Polynésie Française, du 29 septembre au 3 octobre, les Forces armées en Polynésie française (FAPF) ont organisé une formation aux visites de bâtiment au profit des forces armées des Fidji et du Tonga, sur la base navale de Papeete. Ce stage, baptisé "Visit, Board, Search and Seizure" (VBSS) (qu’on peut traduire par arraisonnement recherche et saisie) a été mené dans le cadre de l’Académie du Pacifique avec le soutien des moyens de la Marine nationale.

Forces Armées aux Antilles (FAA) : coopération opérationnelle 

En Martinique, le stage d’initiation commando au centre nautique et d’entrainement en forêt (CNEF) s’est conclu vendredi 3 octobre. Cette formation a permis un entraînement aux techniques commando en milieu tropical et en zone côtière, ainsi qu’un module d’aguerrissement au profit d’un détachement de militaires dominicains. Ainsi, les forces armées aux Antilles (FAA) développent et entretiennent la coopération militaire avec les partenaires de la zone Caraïbes.

En mer enfin, un bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) a mené une patrouille devant les côtes de l’île de Saint-Martin. Cette mission de souveraineté a permis de réaffirmer la présence des FAA dans les eaux territoriales françaises et de contribuer à la prévention de potentiels trafics illicites dans la zone.