TERRITOIRE NATIONAL

JOP 24 : les armées sur le front de la sécurisation de la cérémonie de clôture

En appui des forces de sécurité intérieure, (FSI) les armées ont contribué à la sécurisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 (JOP) permettant aux millions de visiteurs, aux milliers d’athlètes et de personnalités politiques et publiques de participer à cet évènement hors-normes. En moyenne, au quotidien, plus de 10 000 soldats, principalement issus de l’armée de Terre, ont participé à cette sécurisation, avec des pics pouvant aller jusqu’à 18 000 militaires engagés. Les aéronefs de l’armée de l’Air et de l’Espace ont réalisé 750 heures de vol en 350 missions, totalisant 90 interceptions, tandis que 17 bâtiments de la Marine nationale ont assuré au profit des JOP les Dispositifs de Protection et de Sûreté Maritime pendant 25 jours.

La coordination interarmées, interministérielle et interalliés a permis de sécuriser efficacement les Jeux Olympiques et Paralympiques, garantissant un environnement sûr pour tous les participants.

EUROPE

Flanc oriental de l’Alliance : activités de préparation opérationnelle

Sur le flanc oriental de l’Alliance, aux côtés de leurs alliés, les militaires français s’engagent pour la sécurité collective.

En Estonie, du 2 au 5 septembre, les spécialistes des transmissions français, anglais et estoniens ont mis à l’épreuve leurs savoir-faire et leur capacité à agir de conserve lors de l'exercice COMEX 2.

Cet exercice a démontré la cohérence globale de l’ensemble des systèmes déployés, ainsi que leur interopérabilité dans un environnement dégradé.

COMEX 2 représente une opportunité précieuse pour remplir des objectifs tactiques et techniques communs, illustrant les capacités d’adaptation et de collaboration étroite dans des domaines particulièrement complexes.

En Roumanie, le Bataillon multinational a lui aussi poursuivi sa préparation opérationnelle, en parallèle de la relève de ses unités.

Au moment où les militaires français s’entraînaient à la mise en œuvre d’explosifs en combat urbain aux côtés de leurs alliés roumains, polonais et portugais, les mouvements logistiques ont commencé.

Le 5 septembre, un A330 Multi Role Tanker Transport (MRTT) de l’armée de l’Air et de l’Espace s’est posé sur l’aéroport international de Brasov en Roumanie avec à son bord 175 militaires français constituant le premier détachement de la mission AIGLE 9. En outre, l’acheminement stratégique de matériel par voie ferrée entre la France et la Roumanie a aussi été organisé au cours de la semaine dernière. Le 7 septembre, l’élément de soutien national (ESN) a conduit le déchargement des véhicules de la 7e Brigade blindée depuis des trains militaires. Ces opérations logistiques sont menées en étroite collaboration avec le soutien de la Nation hôte, qui assure la sécurité et l’escorte des convois.

Finalement, la France est aussi engagée dans les airs en Roumanie dans le cadre des missions OTAN AIR SHIELDING. Ainsi, le 5 septembre, le détachement MAMBA situé à Capu Midia et un A330 MRTT Phénix de l'armée de l'Air et de l'Espace ont participé à une mission Flexible Deterrence Option (FDO) de surveillance et de défense aérienne. Le A330 MRRT a notamment réalisé un aller-retour depuis la métropole afin de ravitailler des F-16 roumains et des F/A-18 espagnols mobilisés durant la mission. Menée sous commandement de l’OTAN, cette opération démontre le haut niveau de coopération unissant les armées de l’air alliées, engagées ensemble pour la sécurité collective

Atlantique Nord : activités opérationnelles

En Atlantique, les activités opérationnelles se poursuivent avec le déploiement de plusieurs bâtiments de la Marine nationale dans la zone.

Le 7 septembre, après avoir réalisé une escale à Portsmouth (Royaume-Uni), le bâtiment de soutien et d’assistance de métropole (BSAM) Rhône a accosté à Arendal (Norvège) dans le cadre de l’exercice OTAN Dynamic Monarch. Après avoir embarqué le module ROV (remotely operated vehicle) du NSRS (Nato Submarine Rescue System), le BSAM a mis en œuvre ce dispositif unique en son genre. Le ROV est une composante clé du NSRS qui est mis à l’eau en amont du sauvetage de sous-marin sinistré pour collecter un maximum d’informations. A cette occasion, le Rhône a embarqué six techniciens anglais chargés du test et de la préparation du système.

En outre, la frégate multi-mission (FREMM) Aquitaine poursuit sa patrouille NARVAL en mer du Nord, en coordination avec le ravitailleur britannique RFA Tidesurge. La frégate La Fayette, elle aussi déployée dans la zone a poursuivi sa patrouille dans le cadre de BELUGA 24.7, en direction de la mer Baltique.

Enfin, au Portugal, en préparation de l’exercice REPMUS (Robotic Experimentation and Prototyping using Maritime Uncrewed Systems), un détachement de plongeurs démineurs mené par le groupe de plongeurs démineurs (GPD) de l’Atlantique et le bâtiment-base de plongeurs démineurs (BBPD) Achéron a rejoint la zone.

Cet exercice OTAN annuel a pour objectif principal l’entrainement à la mise en œuvre de drones dans les trois dimensions : sur la mer, sous la surface et dans les airs.

ALTHEA : coopération opérationnelle

Par ailleurs, en Bosnie-Herzégovine, du 23 août au 16 septembre, l’opération ALTHEA, menée par la force de l’union européenne (EUFOR), organise l’exercice annuel Quick Response. Cet exercice implique sur le théâtre des troupes de l’EUFOR provenant de 23 pays dont la France, renforcé temporairement par des forces de réserve de l'Autriche, de la Hongrie, de la Roumanie et des forces internationales de maintien de la paix du Kosovo (KFOR). Les forces déployées ont effectué avec succès la phase de déploiement et de reconnaissance des différentes zones d’action.

Le détachement français a notamment coordonné les équipes d’instructeurs, appuyé les unités déployées, et participé au dialogue avec la population locale.

Cet exercice illustre l’action quotidienne de l’UE et des pays contributeurs qui œuvrent, au sein de l’opération ALTHEA, au maintien d'un environnement sûr et sécurisé en appui des autorités bosniennes.

Méditerranée occidentale : coopération opérationnelle

En Méditerranée occidentale, du 2 au 4 septembre, la Marine indienne et la Marine nationale ont mené un entraînement conjoint au large de Toulon dans le cadre de l'exercice annuel Varuna 2024.

Cet exercice a été l’occasion de mener des opérations dans les trois dimensions : sous la mer, en surface et dans les airs. Il a été conduit par la frégate indienne Tabar, la frégate multi-missions Provence et le sous-marin nucléaire d’attaque Suffren, avec l’intervention de plusieurs aéronefs (un P8 indien, deux Atlantiques II, un NH90 et un Dauphin).

Pendant ces trois jours, la Provence a accueilli à son bord un officier de liaison indien, tandis que la Tabar embarquait elle aussi un officier français. Cet échange a été l’occasion de découvrir le fonctionnement des bâtiments à la mer et de fluidifier les opérations conduites.

Mené chaque année depuis 2001, l’exercice aéromaritime VARUNA s’inscrit dans le cadre de la coopération bilatérale franco-indienne. La coopération militaire avec l’Inde repose sur des interactions régulières entre les armées françaises et indiennes.

PROCHE ET MOYEN-ORIENT

Méditerranée orientale : activités opérationnelles

Sur mer, comme sur terre, les armées françaises ont œuvré cette semaine encore pour la stabilité régionale en Méditerranée Orientale.

Ainsi, depuis le 4 août, une frégate multi-missions (FREMM) patrouille, contribuant ainsi à la permanence de la présence française dans la région.

Après une escale à Mersin (Turquie) la frégate poursuit sa mission et se prépare désormais à conduire la cinquième édition de l’exercice tactique quadripartite EUNOMIA 2024 (Grèce, Italie, Chypre) au large de Chypre.

DAMAN : coopération opérationnelle

Par ailleurs, du 2 au 4 septembre, des militaires des Forces armées libanaises (FAL) et du contingent français de la FINUL ont effectué un entraînement conjoint à Dayr Kifa au sein de l’emprise principale de la Force Commander Reserve (FCR) de la FINUL au Sud-Liban.

Durant cette séquence, les militaires ont combiné la réalisation des gestes de premiers secours en contexte opérationnel avec une sensibilisation aux mines, aux IED (improvised explosive devices), aux UXO (unexploded ordnances), ainsi qu’à la menace chimique.

Ces entraînements conjoints permettent de faciliter le travail en commun entre les FAL et la FINUL, engagées ensemble pour la paix au Sud Liban.

Irak/Syrie : coopération opérationnelle

Au Moyen-Orient, les Rafale de la base aérienne projetée au Levant ont poursuivi leur participation au sein de la Coalition afin de lutter contre Daech. Ainsi, du 29 août au 5 septembre, ils ont effectué 14 sorties aériennes pour un total de 69 heures de vol. Ces vols s’effectuent dans l’ensemble du spectre des missions aériennes : défense et surveillance de l’espace aérien, prise d’alerte pour appui aérien ou Close air support (CAS) et reconnaissances aériennes menées au Moyen-Orient au profit de la Coalition.

Mer rouge : sûreté maritime

Les unités françaises s’engagent par ailleurs pour la stabilité de la région en sécurisant les axes maritimes, notamment en mer rouge.

Déployée en mer Rouge depuis le 1er septembre, la frégate française a poursuivi ses missions d’accompagnement de navires de commerce sous le commandement d’Aspides. Dans ce cadre, les armées françaises participent activement à la sureté maritime dans la zone pour faire respecter la liberté de navigation conformément au respect du droit international.

FFDj : activités opérationnelles

Plus au Sud, à Djibouti, et depuis le mois de juin, la 1ère compagnie du 5e régiment interarmes d’outremer (5e RIAOM), a multiplié les activités de préparation opérationnelle. Afin de parfaire sa capacité au combat amphibie, la 1ère compagnie s’est notamment entrainée au débarquement des véhicules SERVAL transportés par voie maritime sur les chalands de transport maritime de la base navale de Djibouti.

Tout au long de ces phases d’exercice, les marsouins ont mené des manœuvres amphibies et en milieu désertique, mettant en œuvre leurs savoir-faire spécifiques dans un environnement exigeant.

AFRIQUE

En Afrique, les armées françaises s’engagent au quotidien auprès de leurs partenaires pour mener des actions de coopération, adaptées aux besoins de chaque pays.

Coopération opérationnelle avec les armées des partenaires africains

En patrouille au Cap Vert, dans le cadre de la mission Corymbe, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Ducuing a embarqué le 5 septembre deux officiers de marines partenaires africaines. Ils participeront à l’ensemble de la mission à bord du bâtiment.

Le Commandant Ducuing mettra à profit la présence de ces deux jeunes officiers en s’appuyant sur leur connaissance de l’environnement, déterminante pour cibler efficacement les trafiquants et les pêcheurs illicites.

En république de Côte d’Ivoire (RCI), du 1er au 3 septembre, un plot chasse de 3 MIRAGE 2000D a effectué un déploiement temporaire sur la base aérienne ivoirienne de Bouaké.

Durant trois jours, plusieurs aéronefs ivoiriens et français, dont des 3 M2000D (FR), 1 FENNEC (FR), 1 ÉCUREUIL (RCI) ainsi que des avions de transports des deux forces armées ont effectué des vols conjoints. Les échanges entre pilotes et équipages ont été au cœur de ces activités.

Ce déploiement temporaire permet d’appuyer la montée en puissance de l’armée de l’air ivoirienne. A cette occasion, le CEMA A ivoirien et le CEMAAE français ont échangé, démontrant la qualité de la relation unissant les deux armées.

INDOPACIFIQUE

FANC : activité opérationnelle

Dans la nuit du 2 au 3 septembre, un hélicoptère PUMA de la base aérienne 186 des Forces Armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) a effectué une évacuation sanitaire au profit d’une habitante de Koné qui venait d’accoucher. Sur très court préavis, l’équipage du PUMA a récupéré une équipe médicale des urgences du médipole de Nouméa et s’est rendu sur Koné afin de médicaliser la jeune maman, ainsi que son nouveau-né. Ces derniers ont ensuite été transportés vers Nouméa, en bonne santé. Engagés sur des missions d’urgence aux côtés du personnel soignant de Nouvelle-Calédonie, les FANC s’engagent en permanence pour la sécurité de la population.

FAPF : activité opérationnelle

La FREMM Bretagne poursuit son déploiement dans la région Indopacifique. Après avoir mené de nombreuses actions de coopération avec les marines riveraines, la Bretagne a fait escale à Kota Kinabalu en Malaisie du 4 au 8 septembre.

Elle a participé à un exercice de lutte anti sous-marine avec un sous-marin de la Royal Malaysian Navy ainsi qu’à une séquence de lutte anti-aérienne en coopération avec la Royal Malaysian Air Force. Ces interactions témoignent de la capacité des deux marines à mener ensemble des missions du haut du spectre.

Par ailleurs, le patrouilleur Arago a quitté définitivement Papeete le 4 septembre. Après une dernière escale dans sa ville marraine, Nuku Hiva, aux îles Marquises, l’Arago entame une patrouille de police des pêches qui le mènera jusqu’à Clipperton avant de quitter définitivement la zone Pacifique par le canal de Panama.

FAZSOI : activité opérationnelle

A Madagascar, depuis le 2 septembre, le 2ème régiment parachutiste d’infanterie de marine (2ème RPIMa) conduit avec son homologue malgache, le 1er bataillon parachutiste (1er BAT PARA), une nouvelle action de coopération. Les actions de formation conjointes ont débuté à un rythme soutenu, dans les domaines du sauvetage, du combat au corps à corps, du combat en localité comme en zone ouverte et au tir de précision. L’entrainement dans tous ces domaines permet aux soldats du 1er BAT PARA de préparer leurs engagements opérationnels futurs. Les deux unités ont ainsi appris l’une de l’autre et renforcé les liens unissant les deux armées.

ANTILLES-GUYANE

FAA : activité opérationnelle

Cette semaine, le BSAOM Dumont d’Urville a participé à l’exercice néerlandais WINDWARD. A cette occasion, le bâtiment français a conduit une séquence amphibie de plageage sur l’île de Saba, île néerlandaise située au nord des Petites Antilles.

A l’instar des exercices ANTILLEX et CYCLONEX réalisés par les Forces Armées aux Antilles, WINDWARD est un exercice néerlandais visant à répondre à une catastrophe naturelle qui frapperait les Antilles néerlandaises (Saint-Martin, Bonaire, Saba, Curaçao, Saint-Eustache).

La participation du Dumont d’Urville à cet exercice approfondit la coopération entre les FAA et les forces néerlandaises, démontrant leur capacité à réagir ensemble à une catastrophe naturelle.