Point de situation des opérations du jeudi 23 février au mercredi 1er mars 2023

Opérations

Point de situation des opérations du jeudi 23 février au mercredi 1er mars 2023

EUROPE – Renforcement du flanc Est de l’Alliance

Alliées fiables, crédibles et solidaires, les armées françaises sont pleinement engagées dans le renforcement de l’OTAN sur le flanc est de l’Europe. Elles contribuent activement aux missions de réassurance de l’OTAN avec des moyens adaptés, progressifs et réactifs, dans une démarche ferme, mais non-escalatoire.

Estonie – LYNX : entretien des capacités opérationnelles

Cette semaine, plusieurs entraînements opérationnels ont été réalisés par les militaires français de la mission Lynx conjointement avec leurs alliés britanniques, notamment dans le domaine du combat en milieu clos.

Entretien des capacités opérationnelles

Au-delà du travail de maîtrise des procédures OTAN, il s’agissait de partager les savoir-faire techniques britanniques et français, permettant ainsi de renforcer l’interopérabilité du bataillon multinational.

Lituanie – eAP : dispositif d'alerte permanente au profit

Déployés dans le cadre de la mission enhanced Air Policing (eAP) sur la base aérienne de Šiauliai, en Lituanie, les quatre Rafale assurent également des missions d’entraînement interalliées, par alternance avec des missions de police du ciel, sur alerte réelle ou simulée.

Ainsi, du 23 février au 1^er mars 2023, les Rafale ont effectué 10 missions d’entraînement, dont 8 aux côtés des alliés de l'OTAN.

Lituanie – eAP : renforcement de l’interopérabilité

Du 20 au 22 février, l’un des Rafale français assurant la mission de police du ciel enhanced Air Policing (eAP) en Lituanie a été déployé sur la base aérienne de Satenas en Suède.

Autour du Rafale, une vingtaine d’aviateurs, toutes spécialités confondues, ont œuvré pour permettre la réalisation de deux vols d’entraînement par jour avec les JAS 39 Gripen. Ces vols ont permis de confirmer l’interopérabilité entre les deux armées de l’air et la qualité de la coopération franco-suédoise dans le domaine aérien, au profit de la stabilité régionale.

Ce type de déploiement vise à entraîner le détachement français à la ré-articulation des moyens hors de la base aérienne de Šiauliai en Lituanie et démontre son aptitude à mener des opérations depuis une base alternative, en urgence, avec un effectif réduit et des moyens adaptés.

Roumanie - AIGLE : renforcement de l’interopérabilité

Du 20 au 24 février, la batterie d’artillerie française du Battle Group s’est entraînée avec les soldats roumains de la 61^e brigade de montagne de Miercurea Ciuc en Roumanie.

Lors de ce partenariat, les militaires ont pu échanger sur les aspects techniques de leurs spécialités en milieu montagneux et se sont initiés aux manœuvres spécifiques des troupes de montagne roumaines.

Méditerranée occidentale – ANTARES : coopération au profit

En Méditerranée occidentale, sous le contrôle opérationnel de CECMED, le groupe aéronaval poursuit sa coordination avec les forces alliées, dont le groupe aéronaval américain.

De plus, depuis le 22 février, le groupe aéronaval a intégré ORION 2023, l’exercice majeur des armées françaises.

La projection des Rafale Marine et de l’E-2C Hawkeye depuis le porte-avions Charles De Gaulle contribue à regagner la supériorité aérienne et, complétée par des vols de patrouille maritime, d’engager les unités adverses dès le déclenchement de l’opération fictive. Par ailleurs, le GAN agrège des moyens alliés, tels que la frégate grecque Adrias et la frégate néerlandaise HNLMS De Zeven Provincien.

Turquie – soutien aux opérations humanitaires

Sous la direction du Centre du soutien des opérations et des acheminements (CSOA), 4 rotations d’AN124 ont été contractualisées en urgence par les armées à partir du 28 février et jusqu’au 6 mars pour acheminer 4 000 tentes grand format et 50 000 couvertures de Lahore (Pakistanais) vers Adana Incirlik (Turquie). Cette contribution des armées françaises aux sinistrés des séismes témoigne de la solidarité de la France envers la population turque.

AFRIQUE

EFS – Renforcement du soutien au profit des Forces armées

Depuis plus de 3 ans, la France appuie la création et la montée en puissance du 71^e Bataillon spécial d’intervention (BSI) stationné à Dosso à la demande des Forces armées nigériennes (FAN). Ce projet articulé autour du triptyque « formation, équipement, infrastructure » a bénéficié de l’appui des Éléments français au Sénégal (EFS) ainsi que des éléments français de partenariat au Niger.

Ainsi, le 15 février, a eu lieu la cérémonie de remise officielle des bâtiments du 71^e BSI à Dosso au FAN. Cette cérémonie présidée par le chef d’état-major adjoint nigérien, le général Ibra Boulama Issa, a également marqué la fin d’un stage de qualification dispensé par les EFS au profit d’une compagnie spéciale d’intervention nigérienne.

En 4 mois, ce sont plus de 450 soldats nigériens qui ont suivi cette préparation opérationnelle exigeante, co-construite entre les éléments français et l’état-major des FAN, pour répondre aux enjeux sécuritaires du pays.

Par ailleurs, la France a contribué très significativement à l’équipement du 71^e BSI à travers des cessions de véhicules, d’armes, de munitions ou encore de radios et d’équipements du combattant comme des casques et des gilets pare-balles.

Tchad – poursuite du partenariat opérationnel

conduit un exercice majeur avec le soutien des Éléments français de partenariat au Tchad. Cette manœuvre au nord-ouest de Faya-Largeau a été réalisée dans le cadre du partenariat militaire opérationnel entre le Tchad et la France.

L’exercice a débuté par une mission de surveillance, suivie d’une mission d’appui-feu au profit des soldats tchadiens, assurées par des hélicoptères Mi-17 et des avions d’attaque Sukhoï Su-25. Il s’est poursuivi par une opération d’évacuation de deux pilotes fictivement éjectés dans cette phase de combat. L’exercice s’est conclu par une livraison par air, permettant d’assurer le ravitaillement des troupes au sol.

Cet exercice d’envergure a mobilisé130 militaires tchadiens, deux hélicoptères Mi-17, deux avions d’attaque Sukhoî Su-25, un CESSNA 208 et un C27 SPARTAN ainsi que 31 militaires français, deux avions MRTT et un CASA.

Cet exercice a ainsi permis de renforcer les capacités de planification et de conduite opérationnelles des militaires tchadiens et français, développées de manière coordonnée au cours des derniers mois.

CORYMBE : coopération et sécurisation maritime

La semaine dernière le Patrouilleur de haute-mer (PHM) Premier-Maître L’Her a poursuivi ses activités avec le patrouilleur ivoirien Contre-amiral Fadika.

Par ailleurs, toujours dans une logique de partenariat avec les pays de la région, le PHM Premier-maître L’Her a embarqué à son bord au départ d’Abidjan un officier béninois, deux officiers ivoiriens, et un sous-officier togolais. Ce personnel, pleinement intégré à l’équipage, partage les savoir-faire avec les marins français pendant une période d’un mois.

En outre, le bâtiment a mis le cap sur le Togo en fin de semaine, l’occasion de conduire sur son trajet un entraînement mutuel avec le patrouilleur brésilien Araguari, unité opérant également depuis plusieurs semaines dans le golfe de Guinée. Cette séquence a été rythmée par des exercices dans le domaine de la visite de bâtiments et des manœuvres de présentation au ravitaillement à la mer.

Pour finir, le 27 février, le Premier-Maître L’Her a atteint la zone de responsabilité togolaise et réalisé une patrouille conjointe avec le patrouilleur togolais Oti.

PROCHE ET MOYEN-ORIENT

LEVANT – CHAMMAL : lutte contre les résurgences de Daech

Du 1^er au 28 février inclus, les aéronefs de l’armée de l’Air et de l’Espace engagés dans l’opération CHAMMAL ont réalisé 66 sorties aériennes. Ces vols s’effectuent dans l’ensemble du spectre des missions aériennes : défense et surveillance de l’espace aérien (DCA), prise d’alerte Close Air Support (CAS) et reconnaissances menées au Moyen-Orient au profit de la Coalition.

FFEAU – GGDM23 : sécurisation des voies maritimes

Le Groupe de guerre des mines (GGDM), composé du Chasseur de mines tripartite (CMT) Andromède et d’un détachement du Groupement de plongeurs-démineurs (GPD) Atlantique poursuivent les opérations de sécurisation des voies maritimes ainsi que des activités de coopération en mer Rouge, en mer d’Arabie et dans le golfe Persique.

Dans le golfe arabo-persique, un exercice de projection d’une équipe de plongeurs-démineurs sur la Frégate de type La Fayette (FLF) Guépratte a permis de renforcer la capacité opérationnelle du GPD.

Le GGDM contribue ainsi à la sécurisation de la navigation dans cette zone d’intérêt stratégique rappelant l’attachement de la France à la sécurité et la liberté de navigation.

FFEAU – AGÉNOR : surveillance maritime

Le 26 février, après son appareillage de Doha, la Frégate de type La Fayette (FLF) Guépratte a conduit un entraînement d’opportunité avec les forces navale et aérienne qatariennes.

Elle patrouille actuellement dans le golfe arabo-persique dans le cadre de l’opération AGÉNOR, volet militaire de l’initiative européenne European-led Maritime Awareness in the Straight of Hormuz (EMASoH).

Du 23 février au 1^er mars, l’Atlantique 2 (ATL2) a effectué deux vols opérationnels au profit d’AGÉNOR.

FFDj - JEANNE d’ARC 23 : exercice interarmées WAKRI

Le 20 février, le groupe Jeanne d’arc a franchi le détroit de Bab El Mandeb, reliant la mer Rouge à l’océan Indien.

Dès le 21 février, après un débarquement amphibie, les officiers-élèves ont participé à une manœuvre tactique d’infanterie et d’aguerrissement en milieu désertique avec l’appui des Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj). WAKRI, exercice annuel conduit par les FFDj, a débuté avec notamment le déploiement du Groupement tactique embarqué (GTE) et ses hélicoptères de transport et d’attaque de l’armée de Terre. Cet entraînement met à l’épreuve les capacités amphibies et d’assistance humanitaire du groupe Jeanne d’Arc, ainsi que les capacités de commandement avec le poste de commandement tactique du 5^e régiment interarmes d’outre-mer déployé au plus proche de la manœuvre amphibie, sur les plages d’Arta.

Le 26 février, le groupe JDA a appareillé de Djibouti pour reprendre sa mission sous le contrôle opérationnel de l’opération européenne ATALANTE, visant à lutter contre la piraterie et les trafics illicites.

ASIE-PACIFIQUE

FAPF : bilan de l'exercice interalliés COPE NORTH

Du 8 au 24 février, un CASA des Forces armées en Polynésie française (FAPF) et son équipage mixte composé d’aviateurs des FAPF et des Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) ont participé à l’exercice COPE NORTH 2023.

Plus grand exercice aérien du Pacifique, organisé par les États-Unis avec leurs alliés australiens et japonais à Guam, celui-ci a rassemblé environ 2 000 militaires et une centaine d'aéronefs.

Les objectifs principaux de cet entraînement conjoint de grande envergure étaient le combat aérien mais également l'aide humanitaire et la formation aux secours en cas de catastrophe naturelle afin d'améliorer l'interopérabilité entre les armées participantes.

Intégré à la composante logistique, le CASA et son équipage ont réalisé six vols de transport des équipes médicales.

Cette deuxième participation à COPE NORTH a permis à la France de réitérer sa volonté de développer et maintenir un haut niveau d'interopérabilité avec ses alliés, tant au niveau de ses forces qu'à l'échelle internationale.

TERRITOIRE NATIONAL

FAA : lutte contre le NARCOTRAFIC aux Antilles

Du 18 janvier au 17 février, un aéronef Falcon 50 (F50) de la Marine nationale a été déployé en appui de la Frégate de surveillance (FS) Ventôse engagée en opération de lutte contre le trafic de stupéfiants en mer des Caraïbes.

Le détachement a ainsi réalisé près d’une vingtaine de vols opérationnels, soit un total de près d’une centaine d’heures de vol, afin de procéder à la détection, à la relocalisation et au suivi des embarcations suspectes, préalables à une action de la FS Ventôse.

Grâce à l’action déterminante du F50, deux interventions ont été réalisées par les marins de la frégate Ventôse le 23 janvier et le 10 février sur des navires suspects, conduisant à la saisie de 12 ballots de cannabis et 19 ballots de cocaïne.

ORION : capacité d’entrée en premier pour O2

À partir du 21 février, une phase initiale de modelage des milices Tantale a été menée au travers d’une campagne de ciblage et de frappes aériennes et maritimes. L’objectif de cette phase préparatoire était de conquérir la supériorité aérienne et navale locale, avec l’appui d’actions menées dans les champs cybernétique et informationnel.

Le 26 février, plusieurs centaines de parachutistes et du matériel lourd ont été largués dans la région de Castres. Après avoir repoussé les éléments ennemis présents dans la zone, les parachutistes ont pu sécuriser l’APOD (airport of debarcation) de Castres, permettant ainsi le largage de forces et de fret complémentaires.

En parallèle, une opération de débarquement amphibie a été menée à compter du 26 février afin de s’emparer d’un deuxième point d’entrée. Menée depuis deux porte-hélicoptères amphibies de la Marine nationale, cette opération a permis le débarquement d’un Groupement tactique embarqué (GTE) en deux points distincts, sur les ports de Sète et Frontignan. Confrontés à la force adverse, troupes se sont immédiatement engagées au contact de l’ennemi afin d’étendre leur zone de contrôle.

Cette séquence de projection de forces a montré la réactivité et l’agilité de la force Orion, avant l’entame de la phase de conquête de la région d’Arnland mise en cause par les milices tantale.

Du 21 février au 11 mars, la phase 2 de l’exercice interarmées ORION (O2) mobilise jusqu’à 7 000 militaires de l’ensemble des armées, directions et services sur 14 départements du sud de la France. Simulant le déclenchement de l’échelon national d’urgence (ENU), la montée en puissance des unités a débuté dès le 9 février.

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