Europe

Les armées françaises sont pleinement engagées dans le renforcement de l’OTAN sur le flanc Est de l’Europe. Elles contribuent activement aux missions de rassurance de l’OTAN avec des moyens adaptés et réactifs.

Mer Baltique : activité opérationnelle

Patrouillant en mer Baltique au sein du Standing NATO Maritime Group 1 (SNMG1) dans le cadre de son déploiement, la frégate multi-missions (FREMM) Aquitaine a fait escale à Copenhague du 18 au 22 février.

L’Aquitaine a réalisé une séquence avec la FREMM italienne Luigi Rizzo. Patrouillant ensemble au sein du SNMG1, les deux FREMM en ont ainsi profité pour réaliser des visites mutuelles sur les bâtiments afin d’accroitre leur compréhension des méthodes de travail national.

Elle a depuis repris sa patrouille en mer Baltique, sous le contrôle opérationnel de l’OTAN, au profit du maintien de la posture dissuasive et défensive de l’Alliance.

LYNX : coopération opérationnelle

Le 24 février, un détachement français a participé au défilé de la journée de l’indépendance de l’Estonie au Freedom Square à Tallinn, aux côtés des Estoniens, des Britanniques et des Américains.

Le chef d’état-major des armées BURKHARD était l’invité d’honneur de ce défilé présidé par le président de la République d’Estonie. Les militaires français ont également pu échanger avec la population, renforçant ainsi les liens avec cet allié et démontrant le dynamisme des relations avec l’Estonie.

Lituanie – eAP : dispositif d'alerte permanente au profit de l'Alliance

Le 26 février, deux Mirage 2000-5 ont décollé sur alerte réelle de la base de Šiauliai. L’alerte a été déclenchée quelques minutes plus tôt suite à la détection d’un avion Il-20 russe ne présentant pas de plan de vol et ne répondant pas à la radio. Les Mirage 2000-5 ont intercepté l’Il-20 au large des côtes estoniennes. Ils ont procédé à l’identification visuelle (VID/Visual identification) de l’appareil avant de le quitter.

Le 29 février matin, ce sont 2 chasseurs SU30 qui ont été identifiés visuellement au large des côtes lettones et accompagné le long de l’espace aérien balte. Dans l’après-midi, un nouvel Alpha-scramble a permis d’identifier et d’accompagner successivement un Il-20 Coot puis un AN-72 au large des côtes lituaniennes, également en direction du nord.

La mission des aéronefs français engagés dans le dispositif eAP en Lituanie est de prendre liaison, à des fins de vérification, avec tout aéronef au comportement anormal transitant dans la zone. Ces actions, et celle du 21 février ont permis de démontrer la réactivité du détachement français et sa capacité à répondre aux engagements opérationnels de l’OTAN pour la défense de ses Etats membres, aux côtés des alliés belges. L’action des chasseurs français témoigne de la contribution de la France au renforcement de la posture défensive et dissuasive de l’OTAN sur le flanc Est.

AIGLE : activité opérationnelle

Du 20 au 22 février, un détachement d’artilleurs français a réalisé un partenariat avec le 817e régiment d’artillerie roumain sur le camp de Cincu. Cette séquence entre le bataillon multinational et les forces armées roumaines a permis à de jeunes cadets roumains en école d’artillerie d’être formés à l’utilisation du canon Caesar.

Pendant 2 jours, artilleurs roumains et français se sont retrouvés sur les pas de tir afin d’échanger leur savoir-faire sur leurs systèmes d’armes. Au total, 4 canons HOWITZER, 2 canons CAESAR, 200 obus et plus de 130 artilleurs français et roumains ont été mobilisés pour cette campagne de tirs.

Ce partenariat a permis aux deux contingents de travailler leur coopération dans un domaine clé du champ de bataille, au profit de la posture dissuasive de l’Alliance sur son flanc Est.

Air Shielding : mission aérienne au profit de l’OTAN depuis la France

Les 27 et 28 février, dans le cadre des missions de surveillance et de défense aérienne sur le flanc Est de l’Europe, un A330-MRTT au départ de l’Hexagone a participé à une mission de ravitaillement en vol dans le ciel roumain au profit de F16 turcs et roumains.

Ces opérations aériennes de police du ciel sont placées sous le contrôle opérationnel de l’OTAN et sont effectuées en coopération avec nos alliés présents dans le ciel européen, démontrant ainsi l’interopérabilité de la France avec ses différents partenaires.

Formations des Forces armées ukrainiennes

Le 24 février 2022, la Russie agressait l’Ukraine en envahissant illégalement son territoire, au mépris du droit international et humanitaire. Depuis maintenant 2 ans, la France ne relâche pas son soutien aux forces armées ukrainiennes en leur fournissant du matériel militaire et en prodiguant des formations adaptées de très haut niveau. Ce sont en ce sens plus de 10 000 soldats qui ont été formés par les armées françaises.

Ces formations s’inscrivent dans le cadre de la mission d’assistance militaire de l’Union européenne au profit de l’Ukraine (EUMAM). Plusieurs centaines de soldats ukrainiens sont ainsi formés chaque mois dans des domaines spécifiques répondant aux besoins des Forces armées ukrainiennes (FAU).

Ces formations se concentrent sur trois domaines : le combat interarmes, l’utilisation tactique, technique et logistique des matériels fournis par la France (missiles, canons Caesar, défense sol-air etc.) ainsi que des besoins spécifiques signalés par les FAU. A ce titre, et conformément aux annonces du Président de la République, la France formera prochainement des pilotes de chasse ukrainiens.

Ainsi, la France est leader dans la coalition Artillerie et codirige les coalitions défense sol-air et missiles moyennes et longues portées, coalitions qui visent à augmenter la réponse des pays européens et occidentaux à cette guerre d’agression et structurer les FAU de demain.

IRINI : activité opérationnelle

La frégate de type Lafayette (FLF) Courbet a appareillé de Toulon le 7 février dans le cadre de l’opération EUNAVFORMED IRINI, opération de l’Union européenne visant à faire respecter l’embargo sur les armes à destination de la Libye imposé par les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Cette mission est également une opportunité de s’entrainer avec les alliés grecs dont la frégate Elli, qui détient actuellement le commandement de la mission.

Sensible aux risques que les trafics pétroliers et d’armements font peser sur la stabilité régionale, la France poursuit son engagement au profit d’IRINI.

Atlantique : mission JEANNE D’ARC

Après son appareillage de Toulon le 19 février, composé du porte-hélicoptère amphibie (PHA) Tonnerre et de la frégate de type Lafayette (FLF) Guépratte, le groupe Jeanne d’Arc est passé sous contrôle opérationnel de CECLANT le 22 février après avoir passé le détroit de Gibraltar. Il poursuit actuellement sa navigation vers l’Amérique du Sud.

De nombreux exercices sont conduits quotidiennement à bord du PHA et de la FLF : préparation au ravitaillement à la mer (PRERAM), exercice sécurité incendie (SECUREX), exercice de défense anti-aérienne (ADEX), … L’ensemble de ces séquences contribuent à la formation des officier-élèves, ainsi qu’à la qualification de l’équipage et des détachements embarqués.

STEADFAST DEFENDER

L’exercice STEADFAST DEFENDER 2024 est l’exercice de l’OTAN le plus important de ces 30 dernières années. Il rassemble 90 000 militaires des 31 nations alliées et de la Suède. Il a pour objectif d’illustrer la capacité de l’OTAN à déployer des forces de l’ensemble des pays de l’Alliance pour renforcer la défense du flanc est l’Europe. L’action des armées françaises s’inscrit dans le cadre opérationnel stratégique défini par l’OTAN et commandé par SACEUR.

La France est engagée avec ses Alliés dans les différentes séquences constituant l’exercice STEADFAST DEFENDER, et plus particulièrement dans les exercices JOINT WARRIOR en mer du Nord, NORDIC RESPONSE en mer Baltique puis DRAGON 24 en Pologne.

A cet effet, la France déploie des moyens sur terre, dans les airs, sur et sous les mers avec notamment un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) et des bâtiments

Atlantique Nord – JOINT WARRIOR

La première phase de l’exercice OTAN STEADFAST DEFENDER s’est déroulée au sud de l’Angleterre, au cours de laquelle la frégate européenne multi-missions (FREMM) Normandie a joué un rôle clef lors de nombreux exercices de coopération entre pays alliés.

Parmi ceux-ci, un exercice de défense anti-aérienne (ADEX) a notamment été joué, mettant en œuvre 2 puis 4 avions de chasse Rafale Marine qui ont joué d’abord les forces ennemies, puis dans un deuxième temps se sont répartis les rôles entre forces ennemies et défense de la force (Control Air Patrol).

Le chasseur de mines tripartite (CMT) Andromède rejoint quant à lui l’ensemble du groupe pour contribuer à la prochaine phase de STEADFAST DEFENDER, impliquant également un détachement d’avions de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL2) déployé à Lossiemouth, en Ecosse et un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) est également en chemin pour rejoindre cette phase importante. Enfin, un détachement de fusiliers marins continue de contribuer à la protection à bord du bâtiment américain USS Gunston Hall en étant à son bord.

L’ensemble des forces marines des alliés convergent à présent vers la mer Baltique pour participer à la prochaine phase de STEADFAST DEFENDER en mer Baltique, NORDIC RESPONSE.

Pologne – DRAGON WARRIOR 24

Depuis le 15 février, un Groupement Tactique Interarmes (GTIA) mécanisé français est déployé en Pologne au sein de la force alliée. Ce déploiement s’est effectué par voie routière militaire, ferrée et aérienne. Les militaires français sont placés sous le commandement tactique polonais, DRAGON 24 se tenant du 29 février au 14 mars et réunissant 20 000 soldats de 10 pays de l’OTAN et leurs 3 500 équipements et matériels.

Le déploiement rapide et massif de nombreux équipements militaires à plusieurs milliers de kilomètres en Europe, y compris de matériel lourd comme les VBCI et chars Leclerc souligne la capacité logistique de l’OTAN à coordonner en ordre et en sécurité l’acheminement rapide et cohérent des grandes unités alliées, prêtes à l’engagement, pour la défense collective de l‘OTAN.

PROCHE ET MOYEN ORIENT

FFEAU : activités opérationnelles

Le dispositif français poursuit sa mission de sécurisation et d’appréciation autonome de situation de la mer Rouge au détroit d’Ormuz. Il contribue ainsi à la sûreté maritime dans la zone et au maintien de la liberté de navigation. Les frégates françaises et européennes ont notamment mené des accompagnements au profit des navires de commerce en transit.

Ces actions contribuent à la sûreté maritime et participent à la défense de la liberté de navigation, objectif de l’opération EUNAVFOR ASPIDES lancée le 19 février par l’Union européenne, sous commandement grec.

IRAK: coopération opérationnelle

A la demande des forces armées irakiennes, dans le but de renforcer les compétences de lutte contre le terrorisme en milieu désertique. Les armées françaises participent à la formation des « bataillons du Désert » irakiens sous le contrôle opérationnel des FFEAU.

Depuis le 25 octobre 2023, un détachement de partenariat militaire opérationnel (DPMO) est arrivé en Irak à cet effet. Le DPMO est composé de près de 100 militaires français avec des compétences spécifiques (infanterie, génie, artillerie). Le DPMO a achevé ce jeudi la formation du premier des cinq bataillons, étape importante mise en exergue par une remise des brevets en présence du CEMA irakien et du sous-chef opération (SCOPS) français à Bagdad ce jeudi 29 février 2024.

Ce PMO s'inscrit dans le cadre de la coopération bilatérale entre la France et l'Irak, renouvelée en janvier 2023 avec le partenariat stratégique France-Irak. Il vise à contribuer à la sécurité du pays et empêcher la résurgence de Daesh au profit de la sécurité régionale, à travers des entrainements d’unités tactiques constituées, tournés vers le combat embarqué et débarqué, le tir ou encore le secourisme au combat.

CHAMMAL : activités opérationnelles

Le 27 février, deux Rafale du détachement Rafale de la base aérienne projetée (BAP) au Levant ont effectué une mission d’entrainement au profit de plusieurs contrôleurs de défense aérienne irakiens en formation.

Dans l’espace aérien irakien, les Rafale français ont effectué cinq séquences différentes, selon des scenarii préétablis de missions de combat « standard » en un contre un. L’objectif est de pouvoir entrainer les contrôleurs à la compréhension et la coordination d’une situation tactique, en donnant des caps d’interception, tout en surveillant la tenue de la zone et assurant la sécurité des aéronefs de combat et de tout autre type.

Durant ce vol, les aéronefs ont été ravitaillés par un aéronef A400M allemand.

Gaza : aides médicales et humanitaire

Dans le cadre de son engagement humanitaire au profit des populations civiles touchées par le conflit dans la bande de Gaza, les armées françaises ont été intégrées à une mission de largage par air avec l’armée de l’Air royale jordanienne de rations alimentaires sur la côte sud de la bande Gaza.

Une première livraison par air a été réalisée le 26 février par un avion C130 français et 4 avion C130 jordaniens. Le lendemain, 27 février, l’opération a été renouvelée par un second C130 français, au sein d’un dispositif multinational réunissant 3 avions jordaniens, 1 avion égyptien et 1 avion émirien.

Menées depuis une base aérienne jordanienne, cette opération a été rendue possible par une coordination approfondie entre les nations. De la préparation de la mission à son exécution, ce succès illustre la qualité remarquable de la relation militaire bilatérale avec la Jordanie. Cette connaissance mutuelle a permis de développer l’interopérabilité très poussée, indispensable à ce type d’opération technique et exigeante.

Méditerranée orientale : permanence du dispositif

Les armées françaises maintiennent un dispositif maritime cohérent en Méditerranée orientale. Dans ce cadre, la Frégate multi-missions (FREMM) Provence poursuit sa patrouille, contribuant ainsi à l’appréciation autonome de situation de la France. La Provence effectue actuellement une escale à Beyrouth lui permettant de réaliser de multiples séquences de coopération avec les Forces armées libanaises.

AFRIQUE

Golfe de Guinée – CORYMBE : lutte contre les trafics illicites

Du 19 au 23 février, le patrouilleur de haute-mer (PHM) Commandant Bouan a effectué une escale à Lomé (Togo), marquée par des séquences denses dont des exercices de sécurité et de coopération avec la marine togolaise.

Cette coopération s’est conclue par un exercice de navigation (PASSEX) avec le patrouilleur togolais Agou en lien avec le centre opérationnel maritime (COM) de Lomé. S’appuyant sur le système d’échange d’informations YARIS, le Commandant Bouan a pu travailler de manière fluide avec le COM et les acteurs chargés de la surveillance des approches togolaises.

Au cours de sa patrouille dans le golfe de Guinée, le Commandant Bouan a notamment détecté, de nuit, une piste au comportement suspect, navigant sans AIS et sans feux de navigation. Au terme d’une opération ayant duré 24 heures, le PHM a mené des actions de pistage, d’identification, d’enquête de pavillon et de visite, en lien avec le COM de Brest et les acteurs de la région, connectés sur YARIS.

Conduites en lien avec les marines partenaires, ces séquences ont permis d’illustrer l’action de la mission CORYMBE comme contributeur efficient à la sécurisation du Golfe de Guinée par la lutte contre tout type de trafics illicites.  

INDO-PACIFIQUE

FAZSOI : activités opérationnelles

Dans sa Mission de soutien logistique en Antarctique (MSLA), le Patrouilleur Polaire l’Astrolabe a effectué sa 4e rotation et a atteint la station Dumont d’Urville. La livraison de fret au profit du personnel scientifique et militaire présent est essentielle au bon maintien de la station.

La Frégate de surveillance Floréal poursuit ses patrouilles dans le nord de la zone sud de l’océan Indien dans le cadre de sa mission de surveillance de la zone.

Depuis le 19 février, le 2e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (2^e RPIMa) réalise un détachement d’instruction opérationnelle (DIO) au profit du partenaire mauricien de la SMF (Special mobile force) et des garde-côtes. Le 2e RPIMa transmet ses savoir-faire techniques en termes de tir de combat (ISTC) et de techniques d’intervention opérationnelles rapprochées (TIOR) au profit du partenaire.

FANC : activités opérationnelles

Le 23 février, le patrouilleur outre-mer (POM) Auguste Bénébig a appareillé de Nouméa pour débuter sa patrouille en direction de l’Australie.

Depuis le 25 février, le bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) D’Entrecasteaux a pris le large pour rejoindre Suva aux îles Fidji afin d’y faire escale. Cette escale a permis d’inviter à bord 7 jeunes citoyens de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie française, qui dans le cadre du programme Canberra Fellowships vont à la rencontre des institutions clés du Pacifique afin d’échanger sur les défis auxquels la région est confrontée.

AMERIQUES

FAG : bilan du déploiement du Falcon 50

Du 11 au 28 février, un Falcon 50 de la Marine nationale a effectué des vols de surveillance maritime dans la zone économique exclusive française en Guyane.

Grâce à ses capacités et ses capteurs, les 52 heures de vol du Falcon 50 ont permis d’avoir une vision complète de la situation maritime dans toute la Zone économique exclusive, d’appuyer les opérations en mer et in fine de renforcer notre souveraineté sur ces territoires.

Les 11 vols réalisés par cet aéronef qui intervient en complément des moyens aériens présents en Guyane et aux Antilles ont par exemple permis de rédiger 4 procès-verbaux concernant des navires en infraction de pêche illégale. Ces procès-verbaux sont ensuite utilisés par les autorités administratives et judiciaires pour étoffer le dossier d’infraction d’une embarcation contrôlée en action de pêche illégale et ainsi justifier la décision de déroutement voire de destruction.

FAPF : activité opérationnelle

Dans le cadre de sa mission dans le Pacifique Nord, la Frégate de Surveillance Prairial poursuit sa patrouille dans  l’opération MARTILLO. Cette dernière est une opération internationale de lutte contre les trafics illicites.

Du 21 au 26 février, le Prairial a réalisé une escale à San Diego, base américaine du Pacifique, ainsi que nombre d’entrainements conjoints avec l’US NAVY.