L’exercice baptisé WAR HORSE CORRAL était consacré au combat en zone urbaine et a rassemblé une centaine de militaires des pays de l’OTAN. Parmi eux, des soldats des unités du Bataillon multinational de Lettonie – comprenant deux sections canadiennes, deux sections italiennes et deux sections suédoises – ainsi qu’une section spécialisée en combat d’infanterie du sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) français.

Située au sud-est de l’Estonie, la zone militaire de Rabasaare offre un cadre d’entraînement varié, idéal pour la simulation de combats urbains. Ses bâtiments abandonnés, rues étroites et infrastructures civiles reconstituées permettent aux soldats de s’immerger dans des conditions réalistes et exigeantes.

Au cœur de cet exercice, les forces françaises ont été confrontées à des scénarios de combat urbain. Le combat en milieu urbain est l’un des défis les plus complexes du combat moderne, demandant une réactivité immédiate, une grande coordination et une capacité d’adaptation constante face à des situations imprévisibles.

L’entraînement a permis aux différentes groupes de soldats d'alterner les rôles d’assaillant et de défenseur, pendant que les autres unités observaient et approfondissaient leur maîtrise des techniques de combat en unité.

Au-delà du perfectionnement tactique, WAR HORSE CORRAL a permis de renforcer l’interopérabilité entre alliés. De tels entraînements sont essentiels pour les soldats déployés au sein des bataillons multinationaux en Europe de l’Est, garantissant ainsi la préparation et la cohésion des forces engagées pour la sécurité de l’Alliance.

Depuis mars 2017, la France déploie un dispositif de présence dite avancée renforcée (eFP - enhanced Forward Presence) dans les pays Baltes de l’OTAN. Ce déploiement s’inscrit dans le cadre du renforcement de la posture défensive de l’Alliance sur le flanc est. La contribution de la France à l’eFP, est constituée d’un Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA), déployé en Estonie et intégrée au sein du bataillon multinational de l’OTAN en Estonie dont le Royaume-Uni est la nation-cadre. A la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le président de la République a renforcé la contribution française au dispositif eFP en adaptant son offre capacitaire. Depuis, elle est constituée de près de 300 militaires, toujours sous mandat eFP OTAN et au sein du Battlegroup britannique à Tapa. Ce nouveau Battlegroup constitué de 2 nations, reste sous le commandement de la 1ère brigade estonienne. Doté de véhicules de dernière génération, le SGTIA apporte une plus-value conséquente par sa nature interarmes. Cette mission, conjuguée aux déploiements de la CIL (compagnie d’infanterie légère), illustre l’engagement dans la durée des armées françaises sur le flanc oriental de l’Alliance.