Le bataillon multinational a débuté sa participation à l’exercice par une séquence de Fields Training Exercise (FTx) réalisée par la compagnie d’infanterie belge en coordination avec le 26e bataillon d’infanterie roumain et la compagnie portugaise. Cette séquence a été suivie d’une autre phase de tir réel, en coordination avec les unités subordonnées à la brigade multinationale.

En parallèle, la batterie d’artillerie française a été insérée dans l’exercice avec l’unité d’artillerie roumaine. Les 28 et 29 septembre, les premiers tirs CAESAR de 125mm sur le camp de Cincu ont pu être réalisés, permettant à la batterie mixte de bénéficier d’un second site de tir en Roumanie pour son entraînement. La capacité de réversibilité de la batterie a permis de passer des lance-roquettes unitaires (LRU) à un tir de mortier de 120mm.

Par cette séquence de tirs, la batterie a pu renforcer son interopérabilité avec d’autres unités alliées. et son degré de préparation opérationnelle et de coordination avec les nations de l’OTAN, dans le cadre de la défense du flanc Est de l’Alliance.

En réaction à l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine, la France a lancé, sous court préavis, la mission AIGLE en Roumanie, confirmant son statut d’allié fiable, crédible et solidaire au sein de l’Alliance. Elle est composée d’un Multinational Battlegroup dont la France est nation-cadre, d’un système de défense sol-air MAMBA, d’un détachement du génie et d’un Elément de soutien national (ESN). Le bataillon dispose de capacités fiables, coordonnées par un élément préfigurateur d'un état-major de Brigade interarmes (BFCE).  La mission AIGLE comporte également un Centre de management de la défense dans la 3e dimension (CMD 3D) ainsi qu'un escadron de chars Leclerc. L'ensemble de ces moyens interarmes contribue au renforcement de la posture dissuasive et défensive de l’OTAN sur le flanc Est.