Jean, 94 ans. Il raconte sa Normandie devenue un champ de ruines après les combats, mais aussi les verres de calva offerts aux soldats américains.

Pour Andrée Perrot, âgée 12 ans à l'époque, le débarquement de Provence, le 15 août 1944, est son principal souvenir de la guerre.

Michel Rigaud avait 8 ans en 1944, lorsque Privas a été libérée. Il en garde un souvenir à la fois doux et amer. Juste après les festivités, sont venues les arrestations. "Il y a eu des arrestations de femmes, qui avaient fricoté avec des Allemands", raconte Michel.

Eddy Saragoussi et sa famille vivaient à Paris en 1942, lorsqu'ils ont été arrêtés et emmenés dans la mairie du 18e arrondissement. Elle était cachée avec son frère, dans cette petite ville de l'Yonne, parce que tous les deux juifs. Elle a ensuite attendu le retour de ses parents, qui avaient été arrêtés et déportés en 1942.

Odette avait 11 ans lors du Débarquement et se rappelle les destructions, l'exode forcé et les morts avant que ne vienne le soulagement.

Alors dans le Loiret, Philippe avait huit ans. Pour le protéger d'éventuelles représailles des Allemands, son père l'avait installé dans une ferme, à l'écart de la commune, où il se souvient avoir vécu une période de bonheur, de liberté et de jeux avec ses frères, sœurs et cousins.

Jacqueline avait 9 ans au moment de la Libération et elle nous raconte l'Occupation avec ses privations, l'arrivée des chars de la division Leclerc, et finalement le retour de la joie.

Gérard Vaesen se rappelle de l'année de ses 12 ans. Cette année-là, il a été évacué de Lyon et a passé quelques mois dans une ferme, pas tout à fait comme les autres, "une ferme du maquis". Gérard a d'ailleurs été témoin d'un bombardement en face de sa maison. Après avoir grimpé avec son frère sur le toit, ils ont vu le bombardement de la place Jean Macé. Un bombardement "où les Américains se sont loupés complètement", raconte Gérard. Ils visaient la gare, mais ont touché le quartier autour.