Bernadette Ponthot, âgée de 11 ans lors des bombardements de Saint-Lô en juin 1944, a vécu des événements traumatisants qui l'ont marquée à vie. Née à Cherbourg dans une grande famille, elle était pensionnaire à Saint-Lô où elle a été confrontée à la guerre, mais restait assez coupée du monde extérieur jusqu'à l'intensification des conflits.

Lors des bombardements, elle a fui la ville avec ses camarades, parcourant à pied 15 kilomètres vers La Chapelle-sur-Vire. Là, ils ont trouvé refuge dans un manoir, mais après des menaces de représailles allemandes, ils ont dû repartir. Pendant cette période, Bernadette a été témoin de scènes dévastatrices, découvrant la violence de la guerre à un jeune âge.

Finalement, après deux mois d'exode, elle a retrouvé ses parents en août 1944. La vie post-guerre a été difficile, marquée par des tickets de rationnement et une vie familiale reconstituée. Elle est revenue à Saint-Lô en 1955, découvrant une ville en pleine reconstruction, mais chargée de souvenirs douloureux. Bien que la vie ait repris son cours, les traumatismes de son enfance ont laissé des traces indélébiles dans son esprit.