Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis le caporal Anaïs du Pôle opérationnel réseau, transport et desserte. Engagée en 2022, j’occupe la fonction de maitre de chien au sein du centre national de mise en œuvre des télécommunications spatiales de Favières.

Quelles sont vos missions au sein de la DIRISI ?

Mes missions consistent à protéger le site stratégique d’ancrage satellite et la station radio hautes fréquences de la DIRISI. En étroite collaboration avec la section de protection, je patrouille la nuit en binôme avec mon chien en liberté afin de déceler une présence non autorisée. Je suis en mesure d’intervenir avec lui ou mon arme en vue de parer tout acte malveillant ou d’appuyer le groupe d’intervention issu du groupe de protection Terre.

En dehors des tours de services, je m’occupe du suivi alimentaire et sanitaire du chenil ainsi que de l’entrainement spécifique de mon chien OCKÉ, un berger belge malinois, âgé de 7 ans.

Comment vivez-vous le fait de travailler dans un environnement militaire majoritairement masculin ?

Je suis considérée comme une militaire à part entière par mes pairs, en revanche je dois démontrer régulièrement ma capacité physique qu’exige le domaine cynotechnique afin de vaincre les préjugés. Cet environnement militaire majoritairement masculin implique qu’une femme doit davantage démontrer ses capacités techniques et sa pugnacité.

Mon engagement et mes efforts m’ont permis de finir major de la formation générale élémentaire organisée hors DIRISI par le 2^e régiment de Dragons de Fontevraud en décembre 2023. C’est avec fierté que j’ai pu être nommée caporal à mon retour au centre sur un front des troupes composé de soldats expérimentés de la section de protections et de cadres du centre.

Depuis votre arrivée, quelles actions en faveur de la parité et de la mixité avez-vous constaté à votre niveau ?

Je constate que l’Institution met tout en œuvre pour favoriser l’intégration et la progression des femmes dans l’ensemble des métiers des Armées avec bienveillance et sans les stigmatiser. Si les aménagements en infrastructure peuvent être nécessaires, la non-différenciation des procédures ou de nombreux barèmes sportifs banalise progressivement l’engagement des femmes.

Que diriez-vous à une femme qui souhaiterait rejoindre les métiers du numérique et la DIRISI ?

Si une femme souhaite s’engager au sein de l’institution et plus particulièrement à la DIRISI, je lui conseillerais de se donner les moyens de réussir dans la spécialité choisie sans appréhension vis-à-vis de ses collègues masculins. Car elle sera jugée sur ses résultats et perçue à égale concurrence plutôt que comme une contrainte imposée par la société.

Quelles femmes vous inspirent dans vos actions au quotidien ?

Je ne m’inspire pas d’une femme en particulier, mais je suis galvanisée par cette forte émergence des femmes dans les milieux professionnels, sportifs et sociaux autrefois réservés aux hommes.