DGA Essais de missiles relève les défis toujours plus complexes de l’exercice Wildfire

Direction : DGA / Publié le : 08 octobre 2025

Le site de l’Île du Levant de DGA Essais de missiles (DGA EM) a accueilli le 5e exercice Wildfire de la marine nationale du 29 septembre au 3 octobre 2025. Démarrées en 2022, ces exercices n’ont cessé de monter en puissance. Leur but : préparer les équipages de la marine à des conflits de haute intensité et très spécifiquement à la lutte anti-drones. Le 5e opus est le plus abouti et celui qui a demandé à DGA essais de missiles de mettre en œuvre les scénarios les plus complexes de la série.

Illustration exercice Wildfire 2025

Wildfire. Le feu sauvage. Le nom pourrait prêter à sourire pour celui qui ne croit pas à cette promesse.  Malheureusement, il la tient. Tous les participants à cet exercice de la marine vous le diront : Wildfire, c’est proche de l’enfer. Pendant une semaine entière les équipages sont assaillis de menaces comme sur un théâtre de haute intensité. Aussi nombreuses que variées celles-ci viennent de partout. Aussi bien de la mer que des airs. Et la plupart du temps, en même temps. La force navale doit alors les détecter, les identifier et les neutraliser. Cela demande une parfaite coordination de toutes les composantes avec une maîtrise aguerrie des moyens disponibles. Et c’est bien cela qui est travaillé lors de cet entrainement… dans des conditions extrêmes.

L’exercice WildFire 2025 a engagé pas moins de 6 navires, dont 5 frégates, et quatre hélicoptères, dont un Otan. Pour mémoire, le premier exercice en 2022 n’avait impliqué qu’une frégate. Pour DGA Essais de missiles, l’engagement a été inédit également. Chargé de la sécurité de tout l’exercice, le centre met en outre en œuvre toutes les menaces. Cela a représenté 26 cibles aériennes de type Snipe et Banshee et 9 cibles marines de type Zodiac télécommandés. L’ensemble simulait des attaques de drones. Afin d’être capable d’assurer la préparation et la réalisation de l’exercice dans un contexte de charge pour les essais très important, le site Méditerrané a pu compter sur des renforts du site des Landes

Les scénarios sont élaborés en amont suivant les besoins de la marine nationale. En trois ans ceux-ci se sont largement étoffés pour atteindre un niveau d’engagement et de réalisme proche des vrais théâtres d’opérations. C’est DGA Essais de missiles qui les étudie, les valide et les met en œuvre. Une compétence hors norme, au cœur de l’ADN de la DGA. Pendant l’exercice le centre est également tout à fait capable de s’adapter à un changement de scénario en temps réel. Effectivement, en fonction de comment les équipages répondent aux menaces, il peut arriver que le jeu doive être modifié. Dans ce cas c’est la marine qui demande de modifier la trajectoire de telle ou telle cible sur tel ou tel navire. Si cela ne pose pas vraiment de souci vis-à-vis des moyens, cela est beaucoup plus complexe à gérer vis-à-vis de la sécurité. Les tirs par artillerie ou petit calibre se font en réel depuis des navires ou des hélicoptères sur des cibles volantes ou navales… tout cela dans une zone, certes encadrée, mais plutôt vaste. 

D’un niveau plus que poussé, WildFire fait partie des exercices les plus formateurs pour les forces. Pour en juger, on peut prendre en exemple cette frégate engagée dans l’exercice en 2024. Celle-ci est partie dans la foulée en opération, en escorte du porte-avions Charles de Gaulle, du côté de la mer Rouge. A son retour, lors du bilan de la mission, l’entrainement réalisé par DGA Essais de missiles a été identifié par léquipage comme un entrainement très réaliste des menaces rencontrées et qui lui avait permis de réagir avec encore plus d’efficacité.

Dispositif engagé dans l'exercice Wildfire 2025

Frégate multimissions à capacité de défense aérienne renforcée (FREMM DA)

Frégate type La Fayette

Frégate de défense aérienne

Dauphin

CB90

Panther

Caïman marine

Atlantique 2

Wildcat Otran

Dispositif de menaces engagé par la DGA - Types de cibles

Banshee - taille 2,95x2,50 mètres - vitesse maximale 90 m/s

Semi rigide télécommandé - taille 4,30x1,80 mètres - vitesse maximale 30 kts

Snipe - taille 1,65x2,20 mètres - vitesse maximale 47 m/s

Bouée gonflable - taille 3x2 mètres

Drone - taille 36x36 centimètres - vitesse maximale 17 m/s - autonomie 15 km

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