Peyo, premier chien militaire à être formé au guidage par drone
Peyo et son maître, le sergent-chef Dorian, travaillent ensemble depuis près de six ans. Affecté au commando parachutiste de l’air n° 20, le binôme s’est illustré en mettant au point une innovation majeure : le guidage par drone. Le 2 avril 2025, cette avancée leur a valu une distinction.
Depuis 2017, la cérémonie des Trophées des chiens héros, organisée par la Centrale Canine à l’hôtel de ville de Paris, met en lumière l’action de chiens aux capacités hors normes. Pour cette cinquième édition, Peyo, un berger belge malinois, et son maître Dorian, sergent-chef engagé au sein du commando parachutiste de l’air n° 20 (CPA 20) à Orange, ont été récompensés dans la catégorie « chien de recherche d’explosifs et d’armement ».
À l’aube de ses 8 ans, Peyo devient le premier chien de l’armée de l’Air et de l’Espace (et des forces françaises) à être formé au guidage par drone. Ce malinois fait ses débuts comme chien d’intervention (le but : intercepter un malfaiteur) aux côtés du sergent-chef Dorian, alors affecté à l’escadron de protection de la base aérienne de Luxeuil. Très vite, Dorian voit en Peyo un animal fidèle, protecteur et combatif. Ensemble, ils rejoignent le CPA 20 où ils se forment à l’aide à la recherche et à la détection d’explosif (ARDE), faisant de Peyo un chien « double spécialité ». Après de nombreuses opérations menées avec succès, le binôme ajoute d’autres cordes à son arc : le guidage laser puis, plus récemment, le guidage par drone.
Depuis maintenant deux ans et grâce à une méthode d’entraînement tenue secrète, Peyo est capable d’être guidé par un drone, une prouesse qui n’avait encore jamais été réalisée en France. « Il ne s’agissait pas simplement de lui apprendre à suivre un drone, mais de le guider jusqu’à un point précis, puis de lui permettre de travailler en totale autonomie une fois le drone mis en stationnaire », indique son maître. Pour cela, Dorian a dû se former au télépilotage. « Le moindre changement dans le vol du drone peut induire des erreurs de comportement chez le chien, seul le maître-chien est en mesure d’ajuster cela », précise-t-il. Ainsi, Peyo peut être déployé à plus de 300 mètres du groupe pour effectuer un travail de reconnaissance précis sans avoir besoin de la présence immédiate de son maître. « Même à plusieurs centaines de mètres de distance, Peyo accomplit son travail comme s’il était à mes côtés », déclare son maître. Cette capacité réduit notamment l’exposition des militaires lors d’opérations risquées. Dans certaines situations (comme face à un homme retranché), le drone peut servir de diversion pour que Peyo agisse en toute sécurité. Autre exemple : Peyo peut signaler la présence d’un explosif dissimulé dans un colis piégé, tandis que le drone retransmet des images en temps réel pour assister les démineurs. En intégrant ce nouveau mode d’action, les forces accroissent leurs capacités notamment dans la sécurisation des bases aériennes projetées (BAP) et l’ouverture de théâtres d’opérations, deux missions confiées au CPA 20. Pour l’heure, l’ambition est de perfectionner cette technique pour une mise en œuvre opérationnelle et pour, peut-être, la décliner dans d’autres missions.
Ainsi, Peyo illustre parfaitement l’essence des Trophées des chiens héros : un animal remarquable, dont la bravoure et l’intelligence permettront de préserver des vies.
Rider dit « Sky », chien ARDE déployé lors des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) 2024
Rider, un berger belge malinois de cinq ans et demi, est spécialisé dans l’ARDE. Son maître, le sergent-chef Steeve, à la tête de la cellule cynotechnique de la base aérienne 133 de Nancy-Ochey, en est particulièrement fier : « Parmi les 24 chiens qui composent notre chenil, Rider fait partie de nos trois chiens ARDE. » Ce duo indissociable a été mobilisé pour sécuriser les JOP 2024, avec pour mission principale la lutte contre les menaces explosives. Leur aventure olympique a débuté à Marseille, en prévision de l’arrivée de la flamme olympique à bord du trois-mâts Belem. Parmi les équipes issues de l’armée de l’Air et de l’Espace, de l’armée de Terre, de la Marine, de la Police ou encore des Douanes, le binôme a participé aux fouilles de 3 600 embarcations dans le port de la cité phocéenne ainsi que dans ses rues adjacentes. Leur mission s’est ensuite poursuivie dans la région bordelaise, au sein des installations sportives accueillant les compétitions de football des JOP24. Pendant un mois et demi, Rider a mené des fouilles minutieuses dans divers espaces sensibles : vestiaires, zones réservées aux supporters, cuisines, tribunes et autres endroits stratégiques. Grâce à leur expertise et leur coordination, aucune menace explosive n'a été détectée, que ce soit lors de leurs interventions à Marseille ou à Bordeaux, garantissant ainsi la sécurisation des événements.
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