L’armée de l’Air et de l’Espace, acteur majeur de la sécurisation des Jeux Olympiques et Paralympiques
Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ont été menés avec brio en matière de sécurité, offrant un environnement sûr et accueillant au profit des athlètes et spectateurs venus des quatre coins du globe. Du 26 juillet au 11 août, forces de sécurité intérieure (FSI) et armées françaises ont agi de concert afin d’assurer la protection de cet événement majeur. De son côté, l'armée de l'Air et de l'Espace (AAE) a particulièrement contribué à la sécurisation aérienne.
Le volet aérien de la sécurité s'est appuyé sur le socle de la posture permanente de sureté aérienne (PPS-A), renforcée et complétée par des dispositifs particuliers de sûreté arienne (DPSA) parisiens et marseillais.
La création de zones interdites de survol a fait l’objet d’un travail préparatoire inédit en interministériel. La gestion de ces zones en Ile-de-France a vu la création d’une structure nouvelle (C3MOA) et la mise en place d’un réseau de confiance afin de garantir un maximum d’activité aux opérateurs aériens de la région parisienne, malgré les restrictions imposées par les considérations de sureté aérienne. Plus de 7800 vols ont été accrédités en coordination pour maintenir une activité aéronautique au profit des usagers habituels.
Un dispositif de sécurisation multicouches hors normes de par l’ampleur, la durée et l’empreinte territoriale
Les avions Rafale, Mirage 2000-5 et les hélicoptères Fennec ont répondu présents en tant que moyens d’intervention pendant que les Pilatus PC-21 et les Cirrus SR22 permettaient le guet à vue embarqué. Parmi les vecteurs aériens engagés, les avions de surveillance E-3F Awacs, les drones pilotés à distance Reaper et les A330 Multi Role Tanker Transport (MRTT) Phénix ont eux aussi joué un rôle essentiel. Au total, ce sont 750 heures de vol en 350 missions, comptabilisant 90 interceptions, qui sont enregistrées.
Au sol, un système de défense sol-air Mamba, un système Crotale Nouvelle Génération, un système de défense anti-aérien VL MICA, trois sous-groupements tactiques d’artillerie Sol-Air Mistral de l’armée de Terre et NASAMS espagnol sont venus maximiser les capacités de détection et d’action. En complément, deux radars Giraffe 1X ont été déployés sur Paris et Marseille pour compléter les capacités de détection des systèmes lourds de lutte anti-drones (LAD).
Dans le domaine de la lutte anti-drones, un travail interministériel de grande envergure basé sur des concertations régulières et l’organisation d’exercices d’ampleur (Coubertin LAD 1 et 2), a permis à l’armée de l’Air et de l’Espace d’assumer son rôle d’intégratrice des moyens interarmées, à savoir, ceux de l’armée de Terre, de la Marine Nationale, du ministère de l'Intérieur et des Outre-mer, de l'aéroport de Paris et des moyens britanniques et allemands.
Le système de lutte anti-drones ORCUS de la Royal Air Force a détecté plusieurs drones aux abords d'un site paralympique parisien, tandis que le radar du système antimissiles NASAMS espagnol a renforcé la défense aérienne marseillaise. Les fusils brouilleurs BADA HP 47, prêtés par nos partenaires allemands, ont complété les moyens de brouillage déployés sur l'ensemble de la France. La force Sentinelle a également été impliquée dans la lutte anti-drones, comme capteur et comme effecteur. Grâce à cette intégration orchestrée par l'AAE, la sécurité aérienne des Jeux a été optimisée et laisse présager d'un héritage durable pour les futures opérations de sécurisation.
L’excellente coordination entre tous les services a permis l’interpellation de 85 télépilotes, principalement des touristes ignorant la réglementation en vigueur.
En chiffre :
|
Contenus associés
Jeux olympiques et paralympiques : Sécurisation aérienne de la parade des athlètes
Le 14 septembre, l’armée de l’Air et de l’Espace a déployé ses moyens aériens et terrestres pour sécuriser la parade des athlètes olympiques et paralympiques.
23 septembre 2024

[JOP] Au cœur des Jeux olympiques de Paris : l’expérience unique du sergent-chef Camille
Affectée au sein de la Direction des ressources humaines de l’armée de l’Air et de l’Espace (DRHAAE), le sergent-chef Camille a rejoint le Bataillon de cérémonie déployé à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Cette dernière a eu l’honneur et le prestige de représenter les couleurs de son armée d’appartenance : cela sur la scène internationale. Confessions.
13 septembre 2024

Militaires blessés : quand sport rime avec guérison et rédemption
Sous les yeux rivés des spectateurs et du monde entier, l’adjudant Guillaume et le sergent-chef Thibaut ont dignement représenté le drapeau tricolore et paralympique sur l’emblématique place de la Concorde lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques de Paris. Figures de résilience et de dépassement de soi, les deux militaires reviennent sur leur parcours inspirant. Portraits.
04 septembre 2024
