Capitaine Maryse Bastié, une pionnière qui inspire encore les Aviatrices d’aujourd’hui
Brevetée pilote le 29 septembre 1925, le capitaine Maryse Bastié est une Aviatrice qui cumule les exploits aussi bien sportifs que militaires. Pour honorer la mémoire de cette figure majeure de l’aviation française, la base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac lui a rendu hommage le mercredi 2 juillet.
Dans les rangs, la fierté se lit dans les yeux. Ce mercredi 2 juillet, la base aérienne (BA) 106 de Bordeaux-Mérignac a rendu hommage au capitaine Maryse Bastié, une Aviatrice qui reste aujourd’hui encore une source d’inspiration pour toutes les générations d’Aviateurs. Présidée par le colonel Nathalie Picot, commandant la base, la cérémonie s’est distinguée par une symbolique forte : celle de la reconnaissance du rôle des Aviatrices à travers un hommage incarné à chaque étape clé. Une symbolique forte alors que l’armée de l’Air et de l’Espace est la plus féminisée des trois armées avec 25 % d’effectif féminin :
- Les troupes ont été commandées par le commandant Claire-Marie, chef de l’escadron de transport 43 « Médoc ». Un rôle habituellement confié au commandant en second, qu’elle a tenu avec honneur et fierté.
- La lecture de la citation du capitaine Bastié, la montée des couleurs et la présence de troupes en armes exclusivement féminines ont fait de cette cérémonie un hommage fort qui rappelle que l’histoire de cette pionnière de l’aviation continue de s’écrire aujourd’hui.
Une Aviatrice qui cumule les records
Née le 27 février 1898 à Limoges (Haute-Vienne), Maryse Bastié obtient son brevet de pilote sur la station aérienne de Bordeaux-Teynac qui deviendra par la suite l’aéroport de Bordeaux-Mérignac. Durant sa carrière, l’Aviatrice cumulera de nombreux records tels que la plus longue durée de vol féminine du monde (37 h 55) ou encore le record de distance avec 2 976 kilomètres entre Paris et Uring (ex-URSS).
Durant la Seconde Guerre mondiale, elle se distingue par son action en faveur du réseau de résistants Darius et de la Croix-Rouge. En 1944, elle s’engage comme pilote au sein de l’armée de l’Air et cumule près de 3 000 heures de vol. Le 6 juillet 1952, elle trouve la mort en tant que passagère dans le crash d’un Noratlas après le meeting aérien de Lyon-Bron. Elle est, entre autres, commandeur de la Légion d’honneur à titre militaire, titulaire de la Croix de Guerre 1939-1945, de la médaille de la Résistance et de la médaille de l’Aéronautique.
À travers cette cérémonie, la base aérienne 106 n’a pas seulement salué la mémoire d’une aviatrice, elle a aussi affirmé sa volonté de faire vivre cet héritage au sein des unités qui composent aujourd’hui l’armée de l’Air et de l’Espace.
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