Tensions en mer Rouge : quel bilan pour le dispositif naval français ?

Direction : Ministère des Armées / Publié le : 20 janvier 2024

Ce vendredi 19 janvier, lors de ses vœux aux armées, le Président de la République a qualifié « d’efficace » l’action de la frégate Languedoc, déployée en mer Rouge depuis le 8 décembre pour défendre les navires attaqués par les rebelles Houthis du Yémen

La frégate multi-missions Languedoc est déployée en mer Rouge depuis le 8 décembre 2023. © Johann Guiavarch/Marine nationale/Défense

« La France défend par des actes la liberté de navigation dans une zone où les enjeux stratégiques sont majeurs. » A l’occasion de ses vœux aux armées, ce vendredi, Emmanuel Macron a évoqué le contexte tendu en mer Rouge. Depuis le mois de novembre, les rebelles Houthis du Yémen, qui affirment soutenir le Hamas contre Israël, attaquent des navires marchands et militaires dans la zone.

En réponse, la France a déployé le 8 décembre la frégate multi-missions (FREMM) Languedoc pour garantir la sûreté maritime dans le sud de la mer Rouge, dans le golfe d’Aden et le détroit de Bab-el-Mandeb. Elle accompagne notamment des bâtiments et les protège tout au long de leur traversée. Une action que le Président de la République qualifie « d’efficace », rappelant que la Languedoc avait « ouvert le feu contre les missiles et drones Houthis, signe d'une détermination sans faille. » Le 9 décembre, la FREMM a en effet intercepté deux drones lancés par les Houthis et qui la visaient directement. Deux jours plus tard, elle a aussi dû abattre un autre drone qui menaçait de frapper un pétrolier norvégien.

 « Eviter toute escalade »

En parallèle, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont lancé des frappes préventives contre les positions Houthis au Yémen. Lors de sa conférence de presse du 16 janvier, Emmanuel Macron a annoncé que la France ne s’associerait pas à ces frappes afin « d’éviter toute escalade ». En revanche, elle poursuivra sa collaboration avec l’opération Prosperity Guardian (Gardiens de la prospérité), menée par les Etats-Unis et d’autres pays et dont l’objectif est de sécuriser la zone maritime.

Aucune perte humaine

Lors du point presse hebdomadaire du ministère des Armées du 11 janvier, le vice-amiral Slaars, qui commande le dispositif français dans la région, avait indiqué que les résultats de la Languedoc étaient déjà visibles puisque le nombre d’attaques avaient diminué et que, lorsque des bâtiments avaient été touchés, les dégâts restaient mineurs et sans perte humaine.

« C’est la preuve que le dispositif est efficace, malgré 26 tentatives houthis qui ont abouti, des dizaines de drones de tirés, plus de 20 missiles balistiques lancés et une dizaine de missiles anti-navires envoyés au ras des flots », s’était félicité l’amiral.  « Le nombre de bateaux transitant par la mer Rouge a certes baissé mais 80 % du trafic continue de passer par le détroit de Bab-el-Mandeb. A chaque instant, plus de 320 bâtiments de tailles significatives sont en mer Rouge », avait-il ajouté.


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