Renforcement des capacités de défense : la DGA se mobilise
Soutenir le développement de la Base industrielle et technologique de défense (BITD) à l’échelle française et européenne apparaît essentiel à l’heure de la résurgence des conflits. Dans un contexte international dégradé, la Direction générale de l’armement (DGA) accroît sa mobilisation.
Menaces décuplées, paysage international dégradé… Le contexte géopolitique actuel pousse les armées françaises à développer encore plus leur Base industrielle et technologique de défense (BITD), à l’échelle française et européenne.À ce titre, la mobilisation particulière de la Direction générale de l’armement (DGA) a fait l’objet d’un point presse ce 3 juillet, auquel ont pris part l’ingénieure générale hors classe de l’armement et directrice de la préparation de l’avenir et de la programmation de la DGA, Corinne Lonchampt, et le directeur de l’industrie de défense de la DGA, Benoît Laroche de Roussane.
Un budget en augmentation
Ce qu’il faut avant tout retenir, c’est que la loi de programmation 2024-2030 est ambitieuse. Elle se concentre sur « la remontée en puissance de notre outil avec des marges annuelles qui sont supérieurs à 3 milliards d'euros. Le budget était de plus de 32 milliards en 2017 et nous en sommes aujourd'hui, grâce à cet effort conséquent, à plus de 50 milliards d'euros qui ont été votés cette année », explique l’ingénieure générale hors classe de l’armement Corinne Lonchampt. Pour perdurer, cette trajectoire positive nécessite néanmoins « de voir les crédits confirmés année après année, dans le budget voté », ajoute-t-elle.
Les crédits de l’agrégat « Équipement » ont également été augmentés, passant de 25 milliards en 2023 à 31 milliards en 2025. Comme le précise Corinne Lonchampt, « cela veut dire que cet effort d'augmentation bénéficie directement à notre BITD, et ce dans tous les champs dans lesquels ces entreprises interviennent, la maintenance, le maintien en condition d'un contrat d'appel, les infrastructures, mais aussi, évidemment, le développement et la production des systèmes d'armes ». Fin juin 2025, 4 milliards d’euros de commandes ont été passées et 12 milliards d’euros de paiements envoyés. À la même date, l’an dernier, 4,3 milliards d’euros de commandes avaient été passées et 10,3 milliards d’euros de paiements envoyés. Preuve que la DGA a « largement rattrapé les deux mois de retard causés par les conséquences budgétaires de la censure », a affirmé le ministre des Armées, Sébastien Lecornu.
Ces commandes ont notamment porté « sur les études de levée de risques » et « sur la suite de programmes concours, par exemple, l'étude d'un des Scorpions », relève l’ingénieure générale hors classe de l’armement.
Une collaboration permanente avec les entreprises
Mais comme l’a bien montré le directeur de l’industrie de défense de la DGA, Benoît Laroche de Roussane, l’action de la DGA en faveur du tissu industriel ne se limite pas au commandes, que ce soit pour la France ou pour l'export. Toute une politique industrielle en faveur de la BITD est mise en œuvre. En effet, « orienter et souvenir la BITD dans une logique de souveraineté » constitue une mission clé de la DGA. Il importe dès lors à cette dernière de soutenir les 26 000 sociétés qui sont les fournisseurs du ministère des Armées. Parmi ces entreprises, les principaux grands maîtres d'œuvre – comme Airbus, Ariane, Dassault, KNDS, MBDA, Laval Group, Safran et Thales – constituent la majorité des commandes directes faites par la DGA. Par ailleurs, 4 500 des 26 000 sociétés sont plus particulièrement impliquées dans des programmes d’armement (maîtres d’œuvres et sous-traitants). Enfin, environ 1 000 d’entre elles jouent un rôle tout simplement vital, de par leur savoir-faire unique et leur volume important. Autrement dit, une défaillance les affectant aurait un impact majeur sur les programmes d’armement français. « Nous avons un réseau sur le territoire. Nous effectuons plus de 1 000 visites physiques dans ces entreprises pour prendre le pouls, prendre le contact et voir quels sont leurs besoins. On est vraiment présent au quotidien, à leurs côtés », renchérit Benoît Laroche de Roussane. La DGA assure enfin une mission de soutien et de protection envers les sociétés de la BITD, pour faire face aux risques cyber, aux risques physiques et aux risques industriels, avec notamment les enjeux de montée en cadence.
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