Par la voix de Mark Rutte, secrétaire général de l'Otan, les 32 ministres de la défense de l’Alliance ont affirmé vouloir « aller encore plus loin, en renforçant notre capacité à respecter les engagements pris à La Haye d'investir davantage dans la défense ». Catherine Vautrin, ministre des Armées et des Anciens combattants, a rappelé que l’engagement de la France en faveur de la sécurité collective se mesure chaque jour, alors que près de 2 000 hommes et femmes français sont engagés sur le flanc est, de l’Estonie à la Roumanie.

De plus, la France prévoit une hausse de son budget dédié à la défense dès 2026, conformément aux engagements du Président de la République pris le 13 juillet dernier. Le projet de loi de finances pour 2026 incarne l’accélération de la loi de programmation militaire, avec une hausse prévue de 6 milliards d’euros.

Soutien à l’Ukraine

Dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine et les récentes intrusions russes dans les espaces aériens de plusieurs pays alliés, cette réunion a été l’occasion de réaffirmer le soutien pérenne de la France à l’Ukraine et d’appeler à l’adaptation de la posture de défense collective de l’Otan. 

Catherine Vautrin a ainsi rencontré son homologue ukrainien, à qui elle a rappelé le souhait d’une paix inscrite dans la durée et fondée sur des garanties de sécurité solides dans la perspective d’un cessez-le-feu. Le sujet a été longuement abordé par la ministre lors des entretiens bilatéraux menés avec ses homologues allemand et britannique, notamment dans le cadre de la coalition des volontaires.

Face aux incursions de drones et d’avions de chasse russes dans l’espace aérien de l’Otan, la ministre française a insisté sur la nécessité d’adapter la posture de défense collective de l’Alliance, tout en maîtrisant l’escalade. Sur ce sujet, Mark Rutte s’est félicité de la rapidité et la détermination avec lesquelles les alliés ont mis à disposition des ressources militaires supplémentaires au sein de l’opération « Sentinelle orientale ».