La France et l’Otan

Direction : Ministère des Armées / Publié le : 10 octobre 2025

Quels sont les engagements de la France pour renforcer la sécurité collective de l’Alliance atlantique ? À quelques jours de la réunion des ministres de la défense de l’Otan qui se tiendra le 15 octobre à Bruxelles, le capitaine de vaisseau Antoine Frenais de Coutard, chef du département Otan à la DGRIS, a apporté des éléments de réponse lors du point presse hebdomadaire du 9 octobre. 

Capitaine de vaisseau Antoine Frenais de Coutard, chef du département Otan à la DGRIS © Ministère des Armées

Le capitaine de vaisseau Antoine Frenais de Coutard, au pupitre du point presse du ministère des Armées et des Anciens combattants, le 9 octobre 2025.

Membre fondateur de l'Otan, la France contribue aux trois tâches fondamentales de l'Alliance : la défense collective, la prévention et la gestion des crises et la sécurité coopérative. Cet engagement se traduit de plusieurs manières. Près de 800 militaires sont détachés au sein des différentes entités de l’Alliance. « Si la France a toujours su faire entendre une voix singulière dans l’Otan, ses engagements et son format d'armée en font une des nations phares de l’organisation en Europe. Elle est vue comme un allié fiable, comme un allié solidaire et respectant ses engagements », estime le capitaine de vaisseau Antoine Frenais de Coutard, chef du département Otan à la DGRIS. 

Un engagement sur plusieurs terrains

En vue d’assurer la sécurité des Français et celle des Européens, le pays « démontre quotidiennement son engagement pour la défense de l'Europe au sein de l'Alliance », ajoute-t-il, en évoquant ainsi le « déploiement Aigle en Roumanie, avec plus de 1 000 personnes, ou la participation aux forces navales de l'Otan en Baltique ». Autre illustration de cet investissement : la France prendra le commandement de la Force de réaction alliée (ARF) en 2026. Cette dernière est une force multinationale et multimilieu à haut niveau de préparation et en mesure de se déployer sur un court préavis pour mener un large éventail de missions.
Au-delà son engagement constant, la France participera à la réunion des 32 ministres de la défense de l’Otan qui se tiendra le 15 octobre prochain à Bruxelles. Cet événement a plusieurs objectifs, comme l’a souligné le capitaine de vaisseau. Celui-ci rappelle d’abord que nous devons « adapter collectivement nos moyens. Cela se traduit par un processus de planification capacitaire au sein de l'Otan ». Cette adaptation repose en particulier sur l’innovation, sujet porté notamment par l'amiral Vandier, à la tête du Commandement allié Transformation de l'Otan. La France doit veiller également, avec le soutien de l'Alliance, à conserver son interopérabilité, par exemple dans le soutien des forces déployées, dans la logistique ou dans les communications. Cette interopérabilité « est éprouvée quotidiennement dans les exercices que l’on conduit dans le cadre de l'Otan. Et la réussite de ceux-ci est autant un message de cohésion que d'efficacité », soutient le capitaine de vaisseau Antoine Frenais de Coutard. 

Le soutien continu à l’Ukraine

Le maintien du soutien à l’Ukraine est aussi l’un des grands enjeux de cette réunion. La France souhaite « poursuivre ce qui a été fait dans le cadre de l'Otan depuis trois ans. Il y a d'abord eu un soutien politique fort qui a été réaffirmé au mois de juin », note le capitaine de vaisseau. Plusieurs missions ont été mises en place comme la NATO Security Assistance and Training for Ukraine (NSATU) qui gère des formations et des équipements au profit des Ukrainiens ou la Joint Analysis, Training and Education Centre qui permet « d'échanger les leçons apprises par les Ukrainiens avec nous pour pouvoir améliorer nos doctrines et leurs entraînements ».

Pilier européen

Enfin, le renforcement du pilier européen de l’Otan est au cœur de l’engagement de la France et de la prochaine réunion à Bruxelles. « Il conviendra pour nous de veiller à ce que l'initiative de l'Otan reste compatible avec les orientations qui ont été prises dans le cadre de l'Union européenne », ajoute le capitaine, avant de conclure : « L'Otan, aujourd'hui, est pour nous et pour nos alliés, l'unique organisation militaire crédible et légitime pour faire face aux menaces collectivement. »

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