Chaque 25 septembre depuis 2003, la Nation organise une journée nationale d’hommage aux harkis¹ et aux membres des formations supplétives et assimilés, pour saluer les sacrifices qu’ils ont consentis et les sévices qu’ils ont subis du fait de leur engagement au service de la France lors de la guerre d’Algérie.

Dans la cour des Invalides, Sébastien Lecornu leur a rendu hommage : « Parce que les harkis ont partagé nos combats, ils partagent aussi le destin de la Nation. Une Nation qui n’oublie rien des drames du passé, qui a été capable de leur demander “pardon” et de leur reconnaître enfin un droit à la réparation. »

Présent au premier rang parmi les invités, Serge Carel, ancien soldat harki fait prisonnier par le FLN à la fin de la guerre d’Algérie, est ému. Condamné à une mort certaine, il a réussi à s’échapper pour rejoindre la France. « C’était une époque terrible, beaucoup de Harkis sont morts. Puis il y a eu l’arrivée en France et le gouvernement de l’époque n’a pas vraiment été gentil. Ici, je fais bien la distinction entre le gouvernement et les Français », ajoute-t-il avec un sourire.

En 2022, la Commission nationale indépendante de reconnaissance et de réparation des préjudices subis par les Harkis et les autres personnes rapatriées d'Algérie est créée. « C’était un devoir qui nous engageait sur l’honneur, affirme Sébastien Lecornu. Cette commission agit depuis 2022 pour indemniser les Harkis et leurs familles, avec près de 5500 personnes indemnisées pour cette année 2024. » Depuis, une indemnité de reconnaissance pour les veuves de Harkis est également disponible.

1 L’appellation harkis désigne les Français musulmans qui ont combattu dans l’armée française pendant la guerre d’Algérie au sein de formations supplétives.