Action Terrestre Future : demain se gagne aujourd’hui

Cyberespace, nanomatériaux, intelligence artificielle, information, chimie, nucléaire.

Action Terrestre Future © armée de Terre/Défense

Ces évolutions, qui ont pour conséquences de modifier les conditions d’engagement de nos soldats et de contester la supériorité des armées occidentales, ont poussé l’état-major de l’armée de Terre à réaliser une analyse prospective de la situation. De cette étude résulte le document Action Terrestre Future (ATF) dont l’objectif est d’anticiper les besoins de l’armée de Terre sur le long terme. Equipements, matériels, ressources humaines, déploiement des soldats ont été (re)pensés pour remporter les défis de demain.

Comme le soulignait le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, dans son  ouvrage Qui est l’ennemi ? : « Vingt-cinq après la guerre du Golfe, nous avons changé d’époque ». De cette conviction profonde de changement est née Action Terrestre Future, preuve que, dans un monde qui évolue sans cesse et dans lequel l’immédiateté prévaut, l’armée de Terre préfère réfléchir sur le long terme. Ce document conceptuel, qui identifie les possibles défis qui nous seront posés demain, encourage décideurs politiques, industriels et militaires à bâtir dès à présent l’armée de Terre dont la France aura besoin demain. 

Un contexte stratégique différent

Les récents engagements de la France le prouvent : « La guerre n’a cessé d’évoluer au cours de l’histoire » (général André Beaufre dans son Introduction à la stratégie). Les dernières opérations militaires ont annoncé la fin d’un cycle, celui de la suprématie des armées occidentales et des guerres dites « traditionnelles » dans lesquelles deux armées aux rapports de force semblables s’affrontaient. Désormais, les opérations sont « asymétriques » ou « non-conventionnelles » et la domination face à nos adversaires n’est plus acquise d’avance. De nouveaux acteurs désireux de contester notre modèle occidental, nos idéaux, nos valeurs, nous obligent à une course de vitesse effrénée. Puissances étatiques ou groupes terroristes, ces derniers ont le double avantage de pouvoir à la fois mobiliser un nombre important de combattants et user des nouvelles technologies. Face à ce contexte stratégique inédit, le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général d’armée Jean-Pierre Bosser, a porté un nouveau modèle pour l’armée de Terre autour de trois temps, en trois dimensions. Trois années pour concevoir (2015), mettre en place (2016) et mettre en œuvre (2017) ; trois dimensions pour organiser avec le modèle « Au contact », outiller avec la transition capacitaire dont le programme SCORPION est le plus emblématique élément et orienter avec Action Terrestre Future. Comme le dit le CEMAT dans la préface d’ATF : « Au contact » et SCORPION sont deux déclinaisons d’une même ambition à laquelle je souhaitais donner un sens, un cap. C’est tout l’objet du projet ATF.  

L’importance des troupes aéroterrestres

Dans ce document, l’armée de Terre démontre toute l’importance des forces aéroterrestres dans l’environnement futur et les conflits à venir. Décisives, les forces au et près du sol devront s’inscrire dans un contexte à la fois technologique, interarmées et interalliés complexe. Ainsi, pour faire face à ces prochains enjeux, l’outil militaire doit évoluer, mêler la puissance à l’intelligence, allier l’homme et la technologie.Pour devancer et dominer l’adversaire, des « facteurs de supériorité opérationnelle » ont été définis : la compréhension, la coopération, l’agilité, la masse, l’endurance, la force mentale, l’influence et la performance du commandement. La combinaison de ces huit capacités permettront aux forces terrestres de tirer le meilleur parti des technologies prometteuses et de l’emporter sur le champ de bataille, quel qu’il soit. 

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Vous trouverez les documents de références de l'armée de Terre.

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